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La Côte d’Ivoire dément l’existence d’un bureau local du Front de libération de l’Azawad

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Le gouvernement réagit : “Aucune trace d’un tel bureau en Côte d’Ivoire”

La polémique est née d’un communiqué attribué à la Front de Libération de l’Azawad (FLA), affirmant qu’une campagne de désinformation viserait à faire croire que l’organisation aurait ouvert un bureau dans la région du Sahel, notamment en Côte d’Ivoire. En circulation depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux, ces images prétendent attester de la présence administrative du mouvement sur le territoire ivoirien.

Interrogé lors d’un point presse, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Kolibali, a été catégorique :
« Les images qui circulent ne sont pas authentifiées et ne proviennent d’aucune source officielle. Aucune structure, aucun bureau lié à la FLA n’a été identifié en Côte d’Ivoire. Les services de sécurité n’ont trouvé aucune preuve allant dans ce sens. »

Le responsable a par ailleurs mis en garde contre la prolifération de contenus fabriqués de toutes pièces :
« Aujourd’hui, avec l’avancée de l’IA générative et des technologies de deepfake, n’importe quel document peut être créé et relayé. Il faut rester vigilant. »

De son côté, dans le communiqué officiel daté du 3 décembre 2025 et signé par son porte-parole Mohamed El Mouloud Ramadan, la FLA nie également toute implantation en Côte d’Ivoire. Le mouvement estime être la cible d’une campagne visant à détourner l’attention des “vrais problèmes” auxquels fait face la région.

La FLA affirme respecter la souveraineté des États et rejette tout acte qui pourrait être interprété comme une atteinte à la diplomatie ivoirienne ou à ses partenaires.

Le communiqué appelle également les diasporas azawadiennes au respect strict des lois des pays d’accueil.

Alors que la sous-région est déjà marquée par une forte sensibilité sécuritaire, cette affaire illustre une fois encore le rôle central et parfois dangereux des réseaux sociaux. La diffusion d’images non vérifiées alimente souvent les tensions et fragilise la confiance dans les sources d’information traditionnelles.

Dans l’attente d’éclaircissements complets, Abidjan appelle les citoyens à la prudence et rappelle que seule la communication officielle doit faire référence. En pleine ère de manipulation numérique, la bataille pour la vérité semble plus que jamais un enjeu de stabilité nationale.

Modou Zon

Hommage : à toi mon grand frère Ekane , comme je t’appelais affectueusement !

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