By La deuxième édition de la Foire artisanale du cauris, bambous et perles végétales a officiellement ouvert ses portes hier au centre administratif de Bafia, précisément à l’esplanade de la Préfecture, dans une ambiance festive et pleine de promesses. Et c’est la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) qui a suscité l’un des plus grands intérêts dès l’entame de l’événement.
Une présence stratégique et engagée
Installée au cœur de l’esplanade de la Préfecture, l’équipe de la CNPS a rapidement attiré l’attention des visiteurs et des artisans venus en nombre. À travers un stand bien aménagé et animé, les représentants de l’institution ont mis en avant l’assurance volontaire, une formule encore méconnue mais porteuse d’espoir pour les travailleurs indépendants, notamment ceux de l’artisanat, du petit commerce et de l’économie informelle.
« Notre présence ici vise à accompagner les artisans dans leur processus d’immatriculation à l’assurance volontaire. Beaucoup ignorent qu’ils peuvent eux aussi cotiser à la CNPS et bénéficier, à terme, d’une pension de vieillesse comme tout salarié du secteur formel », explique un conseiller social sur place.
Des chiffres qui parlent
Selon les dernières données communiquées par la CNPS, le nombre de personnes affiliées à l’assurance volontaire a connu une progression de 28 % entre 2022 et 2024, passant de 41 000 à plus de 52 000 assurés volontaires à l’échelle nationale. Dans la région du Centre, près de 7 300 travailleurs indépendants sont aujourd’hui enregistrés, dont 1 500 nouveaux affiliés au premier trimestre 2025 seulement.
Ce dynamisme témoigne de l’impact des campagnes de proximité comme celle tenue à l’occasion de la Foire artisanale du cauris, bambou et perles végétales organisée par l’Association Wissûmatê, qui permettent à la CNPS d’enregistrer de nouveaux affiliés volontaires et de tendre vers l’atteinte de ses objectifs, notamment en lien avec le seizième Objectif de Développement Durable (ODD 16) qui vise l’instauration de sociétés inclusives et justes. Ainsi, la CNPS renforce sa stature de structure de promotion et de réalisation de l’inclusion sociale.
Une réponse adaptée aux réalités du terrain
L’un des points les plus appréciés par les artisans est la simplicité du processus d’inscription. Avec seulement une photocopie de la carte nationale d’identité et une première cotisation minimale de 5 040 FCFA, tout individu exerçant une activité génératrice de revenus peut intégrer le régime de l’assurance volontaire.
« C’est une bouffée d’air. Nous aussi, nous vieillissons, tombons malades… Il est temps que l’artisan pense à sa retraite », pense Paulin, vannier depuis plus de 20 ans à Bafia.
L’artisanat au cœur du développement
Au-delà de cette action sociale, la foire bat son plein avec ses expositions, défilés de mode, démonstrations artisanales et conférences. La conférence donnée par l’expert en arts visuels Louis Ebene sur la méthodologie de la création artistique a été vivement applaudie.
Quant aux stands, ils ne désemplissent pas. Le bambou raphia, les parures en cauris et les bijoux en perles végétales suscitent curiosité et admiration, renforçant la conviction que l’artisanat local est non seulement une richesse culturelle, mais aussi un vecteur de croissance économique durable.
En attendant la clôture
La CNPS prévoit de poursuivre sa campagne de sensibilisation au-delà de la foire, avec des descentes régulières dans les marchés et les centres artisanaux de la région.
« Nous voulons que chaque artisan camerounais sache qu’il peut se protéger, préparer son avenir, et se sentir valorisé par la Nation », conclut un responsable régional de l’organisme.
La Foire artisanale de Bafia se poursuit jusqu’au 28 juin. Un rendez-vous à ne pas manquer pour allier découverte culturelle et opportunités sociales.
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