Issus de plusieurs établissements scolaires confessionnels, ils ont été armés contre les tensions sociales, les violences et les discours haineux.
Dans un contexte marqué par la montée des tensions sociales, des violences en milieu scolaire et les fragilités du tissu familial, une initiative portée par Pax Christi France, en partenariat avec quelques acteurs locaux dont l’Association internationale pour la paix et le développement en Afrique (IAPDA) et Jeunesse Pax Christi Cameroun, a semé des graines d’espoir dans la ville de Douala. Durant les vacances scolaires de l’année 2024, un programme d’éducation à la paix baptisé « Vacances pacifiques » a été lancé avec succès dans la région du Littoral. Le programme a continué en 2025.
Grâce au soutien financier de Pax Christi France, des ateliers de formation sur la non-violence, la transformation des conflits et la méditation, ont été organisés pour plus de de 200 jeunes issus des quatre paroisses de la région et pour 150 élèves de quatre établissements scolaires partenaires de la ville de Douala (collèges et écoles primaires). Ce programme d’éducation à la paix visait à former les artisans de demain, tout en renforçant chez les jeunes les valeurs de tolérance, de dialogue et de respect mutuel.
Ces sessions interactives ont permis aux participants de comprendre les mécanismes de la violence, mais surtout d’apprendre à la prévenir et à la désamorcer.
« Nous ne parlons pas seulement de paix comme un idéal, mais comme une compétence à acquérir, une attitude à adopter au quotidien », avait précisé un formateur.
Chaque paroisse a vu naître un « Club des ambassadeurs de la paix du Christ » à l’issue de ces formations et chaque école a désormais son propre « Club d’Éducation à la paix ». Ces clubs sont animés par les jeunes eux-mêmes, avec le soutien des encadreurs locaux, et ont pour mission de promouvoir la paix au sein des communautés scolaires et ecclésiales.
Face aux résultats encourageants, les acteurs locaux, les promoteurs du programme ambitionnent désormais de pérenniser et d’élargir l’initiative à d’autres villes du Cameroun. Le modèle des « jeunes ambassadeurs de la Paix » pourrait bien devenir un pilier stratégique pour prévenir la violence juvénile et renforcer le vivre-ensemble dans les établissements scolaires et au-delà.
Ghislain Ntjam, stagiaire
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