Dans cette tribune publiée sur sa page Facebook et transmise à notre rédaction, le Premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) et candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain réagit à la lettre du président français dans laquelle il reconnaît les crimes commis par la France au Cameroun.
Serge Espoir Matomba, candidat à l'élection présidentielle 2025
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Serge Espoir Matomba : « je demande au président Emmanuel Macron de présenter des excuses officielles au peuple camerounais »

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Dans cette tribune publiée sur sa page Facebook et transmise à notre rédaction, le Premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) et candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain réagit à la lettre du président français dans laquelle il reconnaît les crimes commis par la France au Cameroun.

La récente déclaration du Président français Emmanuel Macron, reconnaissant que la France a mené une guerre coloniale au Cameroun et y a commis des crimes, marque une étape importante dans le long chemin de vérité que notre peuple réclame depuis des décennies. Cette reconnaissance, bien que tardive, est une avancée. Mais elle est loin d’être suffisante.

Une vérité partielle ne suffit pas

Reconnaître qu’il y a eu une guerre coloniale, c’est admettre que la France a utilisé la violence pour soumettre un peuple qui aspirait à sa liberté. Mais cette reconnaissance reste partielle tant qu’elle n’est pas accompagnée d’une vérité complète sur l’ampleur des crimes commis: assassinats de leaders indépendantistes, massacres de civils, tortures, déplacements forcés, destruction de villages, et sabotage des structures sociales et politiques traditionnelles.

Le sang versé par les martyrs de l’indépendance ne peut être honoré par des demi-mots. La mémoire de Ruben Um Nyobè, Félix Moumié, Ernest Ouandié et tant d’autres ne peut être apaisée sans une reconnaissance totale des faits, des excuses officielles et des réparations concrètes.

Nous exigeons des excuses officielles

En tant que souverainiste et candidat à la magistrature suprême, je demande au président Emmanuel Macron de présenter des excuses officielles au peuple camerounais. Pas des regrets diplomatiques, mais des excuses claires, publiques, prononcées devant les institutions de la République du Cameroun.

Ces excuses doivent reconnaître que la France a violé les droits fondamentaux du peuple camerounais, entravé son émancipation, et saboté son développement. Elles doivent être adressées non seulement aux victimes directes, mais à toute une nation qui porte encore les stigmates de cette domination brutale.

Des réparations sont indispensables

La reconnaissance et les excuses ne peuvent suffire sans réparation. La colonisation a pillé nos ressources, détruit nos structures sociales, et retardé notre développement. Il est temps que la France assume ses responsabilités historiques.

 Nous exigeons:

- La déclassification complète des archives coloniales liées au Cameroun.

- La restitution des biens culturels et historiques spoliés.

- La mise en place d’un fonds de réparation pour les familles des victimes et pour les communautés affectées.

- ⁠la mise en place d’un fond qui servira à la construction des écoles, des hôpitaux des routes et autres

- Un soutien financier et technique pour reconstruire les zones historiquement marginalisées par la guerre coloniale.

Une nouvelle relation franco-camerounaise fondée sur la vérité et la justice

Le Cameroun ne peut bâtir son avenir sur des fondations mensongères. La relation entre la France et le Cameroun doit être refondée.

Le PURS, parti panafricaniste et souverainiste, portera cette exigence dans toutes les instances nationales et internationales. En tant que candidat à la présidence, je m’engage à faire de cette question une priorité diplomatique et mémorielle. Le Cameroun mérite la vérité. Le Cameroun mérite la justice. Le Cameroun mérite la réparation.

Serge Espoir Matomba,

Premier Secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS)

Candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025

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