Lire la correspondance de Raymond Barre Mekamba, directeur de publication et ancien chef du département de la communication de l’Hôpital de Référence de Sangmélima, au ministre de la Santé Publique du Cameroun.
Monsieur le Ministre,
Vous êtes à la tête d’un secteur ô combien sensible pour la vie d’une nation : la santé publique. Cela implique de la rigueur, de la responsabilité, mais aussi et surtout, une exigence de vérité.
Ce mercredi 11 juin, j’ai suivi avec une attention particulière votre passage sur une chaîne de télévision camerounaise, où vous étiez l’invité du journaliste Jean-Jacques Ze. Interrogé sur mon limogeage en tant que chef du département de la communication de l’Hôpital de Référence de Sangmélima, j’ai été stupéfait par vos propos.
Monsieur le Ministre, vous avez manqué de tact. Vous avez manqué de responsabilité. J’hésite à dire que vous avez manqué de courage. En vous dérobant de votre pleine implication dans cette affaire, vous avez cru bon de rejeter la faute sur le comité de gestion de l’hôpital. Or, ce faisant, vous avez confirmé indirectement ce que nous savons déjà : j’ai bel et bien été victime d’un règlement de comptes.
Et pour quelle raison ? Pour avoir dénoncé une mascarade sanitaire : l’élévation d’une case de santé, dépourvue de plateau technique, sans personnel qualifié, en « hôpital de district » à Meyomessala, village natal du Chef de l’État. J’ai osé dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Et pour cela, vous avez donné instruction de m’écarter.
J’ai assumé mes prises de position avec responsabilité. J’ai communiqué abondamment, avec professionnalisme, pour porter à la connaissance du public les dérives que vous avez préféré taire. Ce que je trouve le plus troublant aujourd’hui, ce n’est pas tant votre silence sur le fond, mais l’indélicatesse avec laquelle vous avez tenté de minimiser l’affaire, d’effacer d’un revers de main des efforts, des sacrifices, des années d’engagement loyal.
Monsieur le Ministre, tant que vous continuerez à travestir les faits, tant que vous parlerez de moi sans vérité, je me prononcerai. Non par aigreur, mais par exigence de justice et de responsabilité publique.
Respectueusement,
Raymond Barre Mekamba
Directeur de Publication d’État
DP Le Reporter Hebdo, Le Reporter Magazine
PDG Félix Design
PDG Imprimerie Le Reporter
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