C’est dans le but de démocratiser l’Intelligence Artificielle en Afrique que s’est tenue la première édition de l’AI4Africa Ignition, du 09 au 10 juin 2025 à Douala, dans la capitale économique camerounaise.
« Notre souhait, c’est qu’il y ait une Intelligence Artificielle proprement africaine qui tienne compte de nos réalités. Car, cette Intelligence Artificielle est un levier de développement de notre pays », a indiqué Nwaha Iba, Délégué régional des postes et télécommunications pour le Littoral. Avant d’ajouter : « Nous devons faire de l’Intelligence Artificielle, une activité purement africaine. On doit faire des efforts pour que les Africains se l’approprient, pour accélérer le développement ».
Pour parvenir à cette réalité, et selon l’idée qu’a aussi soutenue le délégué des postes et télécommunications, il serait important, voire urgent de s’intéresser au développement des infrastructures les plus indiquées pour l’implantation et le développement de l’Intelligence Artificielle sur toute l’étendue du territoire national et ce, de manière permanente. Naturellement, le volet formation ne devra pas être laissé en friche si l’on veut véritablement que soit implémentée cette technologie dont on parle tant et qui serait bénéfique pour le continent africain. Ce sera aussi une façon de nous affranchir de cette dépendance vis-à-vis de l’Occident où sont implantées toutes les plateformes.
La seule présence de nombreuses délégations venues de par le continent témoignait de l’importance que revêtait cet évènement qui se tenait pour la première fois au Cameroun. Aussi tout le mérite revenait-il à Nyanga Solution dirigée par l’experte en Intelligence Artificielle, Ervane Tchoumi, initiatrice de cet évènement qui induira des retombées en vue d’une démocratisation de l’Intelligence Artificielle en Afrique, conformément au thème qui régissait d’ailleurs cet évènement, à savoir : « Démocratiser les connaissances et les opportunités liées à l’IA en Afrique ».
En ce sens, Ervane Tchoumi, a fait savoir que le fait de démocratiser les connaissances de l’IA, permettrait d’ « éviter ce que j’appelle, l’illettrisme syncrétisé ». Et d’ajouter : « Nous démocratisons parce que pour former, il faut d’abord que les gens comprennent de quoi il est question. L’Intelligence Artificielle n’est pas seulement des assistants que nous connaissons comme TchatGpt, Copilote, etc., il y a des données derrière, il y a de l’infrastructure, etc. ». Convaincue de ce que sur les 4% des données africaines disponibles pour l’Intelligence Artificielle seraient mieux exploitées par les Africains si les connaissances étaient popularisées. « Si nous démocratisons ces connaissances pour que ce soit ouvert à tous, nous aurons la possibilité de collecter nous-mêmes ces données, de décider de ce que nous en ferons. On a perdu la révolution technologique, on ne veut pas perdre la révolution numérique », a-t-elle conclu.
Il faut dire que Ai4Africa propose des conseils en stratégie ; des formations pour les organisations, des formations sur la gouvernance de l’IA, des programmes exécutifs IA pour dirigeants, des experts IA à la demande.
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