By La direction de My Media Prime TV a rendu public ce lundi un communiqué ferme condamnant avec la plus grande vigueur les déclarations du Professeur Jean Bahebeck, prononcées sur le plateau d’Info TV dans l’émission Libre Expression animée par Parfait Ayissi. Des propos qualifiés de « diffamatoires, gravement préjudiciables et totalement infondés » par la chaîne.
Des allégations gravissimes sans fondement
L’universitaire a laissé entendre, sans apporter le moindre élément probant, que le journaliste Lasha Kingsly et My Media Prime TV seraient affiliés à un « réseau mafieux » œuvrant à discréditer certains candidats à l’élection présidentielle. Une accusation d’une extrême gravité qui, selon la direction de la chaîne, « relève davantage de la calomnie que du débat démocratique ».
« De telles affirmations, dépourvues de tout élément factuel, portent atteinte non seulement à la réputation de nos collaborateurs mais sapent les fondements mêmes du journalisme d’investigation », peut-on lire dans le communiqué.
Un contentieux récurrent
Cette sortie publique du Professeur Bahebeck s’inscrit dans un contexte de tensions préexistantes avec la rédaction. Le 4 mai dernier, suite à une chronique de Henriette Ekwe, l’universitaire avait sollicité ( et obtenu ) un droit de réponse, démontrant selon la chaîne « son attachement au respect des procédures déontologiques ».
Pourtant, lors de sa participation à l’émission Tribune du 24 mai, l’invité avait refusé de répondre à une question de Lasha Kingsly, pourtant communiquée préalablement conformément aux usages professionnels. Un comportement pour le moins contradictoire qui interroge sur ses véritables intentions.
Un média de référence sous le feu des critiques
Pionnier de l’information pluraliste au Cameroun, My Media Prime TV s’est imposé comme une référence éditoriale, particulièrement auprès du public anglophone. Son engagement constant en faveur d’un journalisme rigoureux et équilibré lui vaut aujourd’hui d’être la cible d’attaques dont la violence verbale « dépasse le cadre acceptable du débat démocratique ».
Le passage devant les tribunaux
Face à ce qu’elle considère comme une « campagne de déstabilisation », la direction a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Une plainte pour diffamation a été déposée contre le Professeur Bahebeck, la chaîne exprimant sa « pleine confiance dans la justice camerounaise pour rétablir la vérité et sanctionner ces agissements ».
Cet épisode intervient à un moment particulièrement sensible du paysage médiatique camerounais, alors que les enjeux informationnels et politiques s’entrecroisent en période pré-électorale. La résolution de ce différend par la voie judiciaire sera observée avec attention par l’ensemble de la profession.
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