Dans un communiqué paru hier 20 mars 2025, Justin Tagouh, l’ancien président d’honneur de Bamboutos Football Club de Mbouda, a annoncé sa démission tout en dénonçant les agissements du ministre des Travaux publics, Nganou Djoumessi, qui entraverait le bon fonctionnement du club et le développement des jeunes talents de la région. Ces déclarations suscitent une onde de choc au sein de la communauté sportive et politique du Cameroun.
Après avoir consacré plusieurs années à soutenir le Bamboutos FC tant sur le plan financier qu’organisationnel, Justin Tagouh révèle que ses efforts en qualité de président d’honneur du dit club n’ont pas suffi à surmonter les obstacles posés par un ministre. Si le nom dudit ministre n’apparaît pas dans la lettre de démission parvenue à notre rédaction, des sources proches de l’homme d’affaires camerounais affirment qu’il s’agit du patron des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. Selon Justin Tagouh, ce dernier se comportant comme un « dieu de Mbouda », aurait systématiquement bloqué les initiatives visant à soutenir l’équipe. Ce ministre aurait également pris des décisions arbitraires concernant les places à la loge présidentielle lors des finales, « alors qu’il ne contribue pas financièrement au club ».
Les accusations vont au-delà du simple sabotage sportif. Tagouh évoque également des incidents troublants, tels que l’arrestation de l’ancien secrétaire général du SDF dans le département des Bamboutos pendant les élections, un acte qui aurait pu provoquer des troubles majeurs. Grâce à l’intervention du président de la République, affirme le Pdg d’Afrique Média, le problème a été résolu, mais cet épisode met en lumière l’influence néfaste que certains responsables du pays peuvent exercer sur la vie politique et sociale de la région.
Le ministre Nganou Djoumessi est également accusé d’entraver le développement des jeunes talents en menaçant les élites locales qui souhaitent soutenir la jeunesse. Ces allégations soulèvent des questions sur la gouvernance et l’engagement des dirigeants envers le bien-être de leur communauté.
Malgré sa démission, Justin Tagouh a réaffirmé son attachement au club et a promis de continuer à soutenir Bamboutos FC, notamment par le don d’un bus de 70 places pour faciliter les déplacements de l’équipe. Son geste témoigne de son engagement envers le développement du football dans la région, malgré les obstacles rencontrés.
Une situation qui dénonce aussi un conflit important entre les ambitions locales et les intérêts politiques. Les accusations portées par Tagouh contre Nganou Djoumessi pourraient avoir des répercussions importantes sur la perception publique du ministre et sur la façon dont les dirigeants politiques interagissent avec les acteurs du sport et de la jeunesse.
Alors que Bamboutos FC se prépare à affronter de nouveaux défis sans son président honorifique, la communauté locale espère que ces révélations inciteront à un changement positif et à une meilleure gouvernance au sein du club et au-delà. Les yeux sont désormais tournés vers les autorités compétentes pour répondre aux préoccupations soulevées par cette démission retentissante et ses accusations graves.
Olivera Djenson Ngwete
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