Présentée par l’artiste Jade Sl’amour, l’initiative marque le lancement officiel d’une caravane artistique appelée à voyager. Elle propose un parcours mêlant photographie, slam, performance, body painting, mode, conférences et échanges publics. Une manière, selon ses initiateurs, de transformer la peau en un livre vivant où s’écrivent les récits de l’individu et du collectif.
Jade Sl’amour adopte une démarche innovante qui fédère toutes les cordes de son arc, allant jusqu’à l’art vivant. Ses œuvres parlent de son vécu et de sa vision, dans une approche inclusive et participative. Elle associe d’autres artistes à ce concept, faisant des spectateurs à la fois sujets et acteurs.
Entre mémoire, identité et résilience
Les thématiques de l’exposition sont multiples: la peau comme archive d’histoires intimes et collectives, le corps comme lieu d’appartenance et d’affirmation identitaire, la cicatrice comme symbole de survie. La spiritualité et le sacré y trouvent également place à travers les scarifications, les parures et les peintures corporelles.
L’art est pensé comme thérapie, instrument de résilience et passerelle entre générations et cultures. « C’est un espace de libération, d’authenticité et de solidarité », affirme l’équipe de The speaking skins, qui porte des valeurs de créativité, de dignité et d’autonomisation.
Une programmation dense et participative
Pendant deux semaines, le public est invité à suivre une programmation variée : un vernissage, des conférences, des tables rondes, des ateliers de body painting, des performances de slam et de danse, des projections cinématographiques, des défilés de mode et des séances interactives. Un cocktail de clôture, ponctué de poésie et de performances en direct, est également prévu.
Au-delà de la dimension esthétique, l’événement veut susciter le débat et le dialogue. Une table ronde intitulée « La peau comme mémoire et identité » réunira artistes, chercheurs et promoteurs culturels. D’autres échanges porteront sur la santé féminine et la beauté naturelle.
Un public intergénérationnel et cosmopolite
L’exposition s’adresse à un large public : femmes et jeunes filles, artistes visuels et performeurs, chercheurs et étudiants, ainsi que des associations et ONG engagées sur les questions de diversité et des droits humains. Les organisateurs espèrent attirer autant les amateurs d’art que les curieux en quête de nouvelles formes d’expression.
Avec Les peaux parleuses, Yaoundé se positionne, pendant deux semaines, comme un laboratoire artistique où le corps devient le premier territoire de résistance et de renaissance.
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