L’auteur a dédicacé son ouvrage mercredi 28 mai 2025 à Douala.
Déficits importants en infrastructures, faiblesse du capital humain, mauvaise gouvernance, corruption endémique, impunité ostentatoire, détournement outrancier de fonds publics, tribalisme, stagnation de l’économie, absence de transformations structurelles (…), sont des maux qui minent la société camerounaise. Selon Octave Jokung Nguena, la situation est alarmante. Pour agir rapidement et faire du Cameroun un pays émergent, l’écrivain propose « Cent propositions pour restaurer le Cameroun vision 2040 ».
Dans cet ouvrage de 200 pages publié aux éditions Humanbet, le mathématicien, économiste et financier traite ces sujets sur 4 axes. « J’ai choisi comme axe le capital humain (éducation et santé), également le capital institution (la justice, la sécurité), et comme 3ème axe société infrastructure (le transport de communication). Et donc quand vous regardez ces trois dimensions, pour chacune d’elles vous faites un diagnostic vous voyez quelles sont les pistes qu’on peut faire pour que chacune soit développée et après on se demande au chapitre 4 comment on peut faire pour que les trois marchent ensemble. Si on a une piste pour développer le capital humain et qui n’est pas bonne pour l’infrastructure, ça veut dire qu’il faut reculer. Il fallait au chapitre 4 mettre cela en avant en se disant que le but c’est que ce pays émerge. Émerger signifie que le pays a atteint un niveau de vie qui veut dire que les populations peuvent se soigner, aller à l’école, se développer sans trop de difficultés », explique le Pr. Octave Jokung Nguena.
L’émergence du Cameroun préoccupe les Camerounais. Selon le Pr. Jokung, il faut se poser de bonnes questions pour proposer de bonnes solutions. « Nous sommes en 2025, année électorale, il n’y a aucun débat. Il n’y a pas de débat sur le fond, pas de débat sur l’avenir, pas de débat sur le devenir, il faut qu’on se pose déjà ces questions essentielles, ce pays sera où dans 15 ans ou dans 20 ans, là il y a déjà une 1ère exigence. 2ème chose, ce pays nous l’aimons tous et comme nous l’aimons, nous voulons qu’il se porte bien et donc à chaque fois on se demande qu’est-ce-qui ne va pas ? Et donc des propositions pour que le pays soit mieux. Ces propositions ne sont pas nées comme ça. Elles sont venues d’un diagnostic », affirme-t-il.
Pour Yann Dimitri Engoue, ancien étudiant de l’auteur, l’ouvrage est un sujet crucial pour le Cameroun, car il vient répondre à de nombreuses questions que se posent les Camerounais. Yann Dimitri ne doute pas de la passion et du dévouement qu’à l’auteur envers son pays. « De manière générale je retiens trois choses de cette dédicace : la 1ère chose c’est qu’il faut rebâtir le Cameroun. Je pense que l’heure n’est plus à trop de réflexion, il faut agir. La 2ème chose c’est que le Cameroun a tellement de richesses dans la partie humaine qu’il faut pouvoir bâtir ce capital humain et construire une société plus juste. Et enfin de manière globale, il faut pouvoir envisager un Cameroun beaucoup plus compétitif, beaucoup plus ambitieux et qui pourra être légué aux générations futures », dit-il.
« Cent propositions pour restaurer le Cameroun vision 2040 », l’ouvrage dont la dédicace s’est faite ce mercredi 28 mai à Douala, « est une œuvre extrêmement passionnante qui émet des idées qui vont permettre aux Camerounais pendant cette année de réflexion, de discuter ensemble des différentes idées proposées. J’ai trouvé qu’il y a des choses qui existaient déjà qui peuvent être perfectionnées, et c’est vraiment une offre au débat. Le Cameroun est un pays qui est en mutation, et les propositions qui sont dans ce livre si elles sont prises au sérieux peuvent permettre effectivement d’améliorer certains pans de la nation », confie Thierry Tchapnca, lecteur.
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