La performance de Ndian s’inscrit dans une dynamique locale fortement favorable au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Sur place, la campagne a été conduite sous la houlette de Balungeli Confiance Ebune, directeur de cabinet au bureau du Premier ministre, avec une supervision marquée du Premier ministre Joseph Dion Ngute, originaire de Ndian. Lors d’une déclaration à Buea le 27 septembre, Dion Ngute, se présentant comme « les jambes du chef de l’État », a insisté sur la proximité avec les populations et sur la stratégie de porte-à-porte déployée, y compris dans les localités affectées par l’insécurité.
Une campagne territoriale et ciblée
Le RDPC a concentré ses efforts sur l’ensemble des divisions de la région plutôt que sur les seuls centres urbains. À la différence d’autres formations qui ont privilégié Buea, Limbe, Tiko et Kumba, le parti au pouvoir affirme avoir mené une campagne intensive porte-à-porte visant particulièrement les jeunes et les femmes, groupes placés au cœur de sa communication. Selon les responsables locaux, cette présence soutenue sur le terrain a renforcé la mobilisation en faveur du président sortant.
Résultats par division
La région du Sud-Ouest revient majoritairement au président Biya, qui y recueille 68,79 % des suffrages, soit 135 975 voix. Les résultats par division montrent des écarts marqués :
Ndian : 98,9 %
Manyu : 91,7 %
Kupe Muanenguba : 74,96 %
Meme : 67,21 %
Lebialem : 68,5 %
Fako : 36,47 %
Ndian et Manyu se distinguent par des scores très élevés, tandis que Fako apparaît comme la division la moins acquise au président. Dans l’ensemble, ces résultats contribuent à consolider le huitième mandat consécutif de Paul Biya.
Réactions et perspectives
Avant la publication officielle des résultats, les cadres du RDPC avaient appelé la population à rejeter la violence et la protestation, se disant confiants quant à la victoire. Les autorités locales n’ont pas encore diffusé de déclaration post-électorale. Cette large victoire dans plusieurs divisions du Sud-Ouest souligne l’ancrage du parti des flammes dans la région, malgré les tensions séparatistes persistantes qui continuent de peser sur le climat politique et la sécurité.












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