À l’occasion de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR), célébrée chaque dernier dimanche du mois de septembre par l’Église catholique, la paroisse Notre Dame de Cana de Belleville à Port-Bouët Jean Folly a accueilli un invité particulier : Camara Mohamed, président de l’ONG Secours International Djaba Fanta et ancien migrant.
Camara Mohamed, président de l’ONG Secours International Djaba Fanta (en veste) et Père Ange Wilfried Kouao
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Un ancien migrant partage son expérience pour dissuader les jeunes ivoiriens

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Placée cette année sous le thème « Migrants, missionnaires d’espérance », cette journée pastorale a été l’occasion d’échanges et de sensibilisation autour de l’accueil, de la promotion et de l’intégration des migrants et réfugiés.

Devant une assemblée composée en majorité de jeunes, souvent sans emploi et tentés par « l’aventure », Camara Mohamed a livré un témoignage fort. Il a retracé son périple dangereux, qui l’a mené en Italie puis en France, au prix de nombreuses souffrances. Conscient de la dure réalité que vivent les migrants clandestins, il a choisi de rentrer au pays pour éveiller les consciences. C’est ainsi qu’est née son ONG, dont la mission est de prévenir et d’accompagner les jeunes face aux tentations de l’immigration irrégulière.

Un message d’espoir et de prudence

À la suite de son témoignage, le curé de la paroisse, le Père Ange Wilfried Kouao, a salué cette initiative et insisté sur la nécessité de choisir des voies officielles et légales pour voyager : « Il est bon de vouloir aller à l’aventure, mais il est mieux d’utiliser les voies officielles, car l’immigration clandestine est un fléau qui emporte chaque année nos jeunes. Ce témoignage de monsieur Camara pourra, je l’espère, dissuader ceux qui nourrissent encore ce projet risqué. »

La rencontre s’est achevée dans une atmosphère de recueillement et d’espérance, marquant les esprits des fidèles, notamment ceux des jeunes présents, invités à réfléchir sur leur avenir à la lumière de ce vécu.

François Ibo

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