By Chers militantes, militants et sympathisants du Mouvement Sauvons le Cameroun (MSC) !
Le 21 juillet dernier, grâce à votre soutien indéfectible, je prenais part à l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant. Malheureusement, faute de n’avoir pas rempli toutes les conditions, ma candidature a été rejetée par ELECAM, l’organe en charge des élections au Cameroun. Cette expérience qui n’était pas des moindres, m’a non seulement permis de me frotter aux réalités du processus électoral, mais aussi de découvrir le vrai visage de la politique et celui de l’opposition camerounaise surtout.
L’objectif principal de notre « Mouvement » étant celui d’aimer et de sauver notre cher et beau pays le Cameroun de toutes les menaces auxquelles il ferait face, je pense que l’heure est arrivée pour nous de prendre position par rapport à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain.
Chers militantes, militants et sympathisants, avant de me prononcer sur cette lourde question qui déterminera notre avenir politique, j’aimerais épiloguer avec vous sur les évènements qui ont marqué la période des pré campagnes au Cameroun. En tant que fils du Grand-Nord et originaire du même département que mes deux aînés (pour ne pas dire mes parents) à savoir Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, envers qui j’ai du respect et de la considération, j’aimerais vous dire que j’ai été déçu par leurs approches qui n’inspirent pas la confiance, pour me limiter à eux.
S’agissant du ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari, son jeu trouble d’opposant déguisé m’amène à me poser la question sur le sérieux qu’il devrait mettre dans une consultation électorale aussi importante. Son mutisme légendaire au sujet de sa démission ou pas du gouvernement renforce davantage le doute qui plane dans ma tête sur sa candidature. Beaucoup de ses militants se sont laissé induire en erreur surtout lors de son voyage de Meiganga qui a occasionné un incident déplorable à savoir la défiance de l’autorité administrative dudit arrondissement.
Quant à l’ex-ministre Issa Tchiroma Bakary, nous ne lui refusons pas le fait qu’il soit un harangueur de foule dans le but de s’attirer une quelconque sympathie de ses frères et sœurs nordistes qui lui avaient à un certain moment tourné le dos. Sa verve poignante dont il fait usage pour vilipender ses copains d’hier constitue malheureusement une épée de Damoclès qui tranche en même temps ses adversaires et lui-même.
Car, comment comprendre que l’ex-ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle dans l’une de ses déclarations ait pu justifier sa course à la magistrature suprême par le simple fait qu’il a réussi à assurer sa santé financière et celle de sa famille ? Est-ce une manière pour lui de corroborer les allégations selon lesquelles M. Issa Tchiroma Bakary est un opportuniste ? Sa brusque démission du gouvernement n’est-elle pas liée à l’idée que la paupérisation des populations du Grand-Nord constitue une aubaine pour lui afin de redorer son blason et conquérir leurs voix ? Ces interrogations, chers militants et sympathisants, je me les suis posé depuis le jour de sa démission du gouvernement sans obtenir de réponse. Mais le comble de mon inquiétude résulte de sa récente fameuse lettre adressée au Très Honorable Cavaye Yeguie Djibril, président de l’Assemblée Nationale.
Cette correspondance qui est une sorte de réquisitoire, met en exergue la responsabilité des élites sur la misère et l’abandon dont font l’objet les populations du nord Cameroun. Une entreprise de dénonciation assez salutaire dans la mesure où le président du FSNC, à travers cette correspondance, dédouane le Président Paul Biya de l’oubli que connaissent les Camerounais de la partie septentrionale du Cameroun tout en endossant la responsabilité sur l’élite du Grand-Nord.
Désormais, nous retenons que les vrais auteurs de la misère des populations du Grand-Nord sont les nordistes eux-mêmes et non le Président Paul Biya. Son initiative est assez révélatrice dans la mesure où elle interpelle et conscientise ceux et celles qui ont la charge de représenter la population au niveau national et local. Car, soyons-en sûrs, le Président Paul Biya ne peut pas tout faire à la fois ; il doit confier certaines tâches à ses collaborateurs que sont les ministres, députés, maires, etc.
Toutefois, dans sa sortie épistolaire, M. Issa Tchiroma semble ne pas trop se sentir impliqué dans ce rôle macabre de paupérisation des populations du Grand-Nord malgré ses 20 ans passés au gouvernement avec trois portefeuilles ministériels occupées parmi lesquels celui de l’emploi et de la formation professionnelle. On serait tenté de lui poser la question de savoir combien de jeunes nordistes ont-ils pu trouver de l’emploi grâce au ministère de l’emploi qu’il a dirigé pendant sept bonnes années ?
Chers militantes, militants et sympathisants, loin d’être un règlement de compte contre certains de mes adversaires politiques, et par ailleurs fidèle à mon engagement initial qui est celui de ne pas vous trahir, ni de vous décevoir encore moins de vous désorienter, je vous appelle à soutenir la candidature de M. Paul Biya à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain. Cette décision, comme je l’ai dit plus haut, concourt à bien définir et circonscrire nos objectifs politiques, loin des manipulations susceptibles de conduire notre pays vers l’instabilité et le chaos. C’est une décision que j’ai prise après avoir consulté les membres du bureau exécutif et nos conseillers qui nous ont demandé de faire un choix judicieux, loin des subjectivités savamment entretenues par certains opposants véreux qui roulent uniquement pour leurs intérêts et ceux de leurs familles ou de leurs groupes ethniques.
Le Président Paul Biya, du haut de son humilité et de sa sagesse, reste et demeure l’unique homme d’Etat à même de diriger notre pays dans la paix et la prospérité. Quant aux autres candidats dits de l’opposition, sachons qu’ils ne roulent que pour leurs intérêts personnels. Nous ne devrions contribuer de quelque manière que ce soit aux manœuvres de déstabilisation que certains politiciens sont en train de mener dans notre pays. Car notre objectif reste celui de sauver le Cameroun, notre précieux patrimoine, de tous les dangers qui le guettent au quotidien.
Loin d’être perçu comme de la faiblesse ou bien de la maladresse, notre prise de position constitue une manière pour nous de prouver aux yeux du monde entier notre engagement patriotique et notre détermination à œuvrer pour le rayonnement de la paix et du vivre ensemble dans notre pays. Le MSC, allié du RDPC, est déterminé à travailler au côté du Président Paul Biya pour améliorer les conditions de vie des populations du septentrion. Nous avons déjà mis sur pied plusieurs projets et programmes tenant lieu de propositions concrètes pour répondre à leurs besoins, notamment :
- Le développement d’infrastructures routières et économiques pour stimuler le développement local avec un accent particulier sur la réhabilitation de la route nationale N°1 Ngaoundéré-Garoua-Maroua-Kousséri pour faciliter la circulation des personnes et des biens ;
- L’amélioration de l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle des jeunes du septentrion ;
- La promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat chez les jeunes du septentrion ;
- Le renforcement de l’accès à l’eau potable de qualité pour les populations du septentrion ;
- Le renforcement de la sécurité et de la stabilité dans la région pour protéger les populations et les biens en intensifiant la lutte contre Boko Haram et le phénomène de prise d’otages avec demande de rançon ;
- L’amélioration de l’accès à la santé et au soin de santé de qualité pour les populations du septentrion ;
- La mise en place d’un cadre de dialogue permanent entre le gouvernement, l’élite locale et les populations du septentrion pour discuter des problèmes et solutions ;
- Le développement de l’agriculture durable et productive pour améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir l’autosuffisance alimentaire dans la région ;
- Le soutien aux agriculteurs locaux pour améliorer leurs capacités de production et de commercialisation avec un accent sur la filière coton ;
- La création de programmes de formation et de vulgarisation pour les agriculteurs sur les techniques agricoles modernes et les pratiques durales ;
- L’aménagement des marchés locaux pour la vente des produits agricoles et la promotion de la consommation locale.
Ces propositions visent à répondre aux préoccupations et aux attentes des populations du septentrion tout en promouvant un développement économique et social durable de la région. L’agriculture et l’autosuffisance alimentaire sont les éléments clés pour améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir la santé et le développement local.
Le RDPC de son côté a également déployé une commission chargée de l’économie sociale dans le Grand-Nord au mois d’août dernier pour travailler sur les questions de développement économique et social dans la région tout en menant des consultations auprès des acteurs de différents secteurs d’activités y relatifs.
Nous pensons que mis ensemble, ces propositions et programmes pourront améliorer de manière conséquente les conditions de vie des Camerounais en général et des populations du Grand-Nord en particulier.
Nous invitons la jeunesse à se joindre à nous pour trouver des solutions concrètes aux problèmes du septentrion plutôt que de se laisser influencer par des discours politiques opportunistes qui visent à diviser et à manipuler les populations. Nous considérons que les discours qui promettent des solutions miracles sont des discours démagogiques qui ne contribuent pas à la paix et au vivre ensemble.
Je vous invite à cet effet à voter massivement pour le candidat Paul Biya, le seul garant de la paix et de la stabilité au Cameroun.
Vive l’alliance MSC/RDPC !
Vive le Président Paul Biya !
Vive le Cameroun !
Fait à Garoua, le 09 septembre 2025
Pour le Mouvement Sauvons le Cameroun
Le Président National
Alexis Mindowo
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