Dans une publication abondamment commentée sur sa page Facebook ce lundi 15 décembre 2025, le chanteur camerounais Dynastie le Tigre dénonce le tribalisme dont il est victime dans le milieu artistique. « Quelqu’un demande carrément qu’on enlève mon nom dans une tournée parce que je suis Bulu comme Paul Biya », rapporte l’artiste sur le réseau social, avant de poser une série de questions dignes d’intérêt: « Où est le rapport ? Quand ai-je eu un poste ministériel parce que je suis Bulu? Est-ce que j’ai demandé à naître Bulu ? Est-ce que le mot Bulu c’est mon métier ? Paul Biya c’est mon camarade ? Moi qui ? Lui et moi on cause chaque matin ? Pour nourrir ma famille il faut être Bulu ? Le Cameroun ne nous appartient pas tous ? Ai-je fait la différence un jour entre un Bulu et une tierce ? »
Dynastie termine par une note d’optimisme : « Avec ou sans vous, avec ou sans Paul Biya, je demeure fier d’être Bulu (comme Dieu a voulu) jusqu’à ma mort. Bloquez-moi partout parce que je le suis, je m’en fous désormais. C’est Dieu qui a le dernier mot …fermez des portes et il en ouvrira d’autres. »
Un vent de tribalisme traverse le milieu culturel camerounais depuis quelques années. Certains groupes extrémistes, dont la majorité vit en Europe, appellent régulièrement à boycotter les tournées de certains artistes, qui selon eux, sont de connivence avec le régime de Paul Biya. Certains ont même été victimes de violence physique lors de leur séjour dans des pays européens. Le tribalisme, cette gangrène qui prend des proportions considérables, devrait être criminalisée.












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