Le pays compte actuellement 10 000 étudiants camerounais dans ses universités. Le Lycée Français Dominique Savio dont les tests d’admission pour la rentrée 2025, débutent demain 8 avril, a tenu ses premières discussions publiques le 2 avril dernier.
4000 visas ont été délivrés par l’ambassade française aux étudiants camerounais en 2024. Ce qui ramène à 10 000 le nombre d’étudiants présents dans des universités françaises. Le pays qui poursuit son expansion dans le monde, compte 600 établissements homologués dans 139 pays pour 398 000 élèves scolarisés. Ces chiffres ont été communiqués le 2 avril 2025 par le consul général de France à Douala, Jean-Charles Ledot. C’était au cours de la première édition de « Les discussions de Savio ». Cette conférence organisée par le Lycée Français Dominique Savio (LFDS), un établissement homologué par le ministère français de l’Education nationale, situé au quartier Koumassi, sous le thème « Un choix aujourd’hui, un monde d’opportunité demain », visait à présenter les spécificités et les atouts du système éducatif français, dont les dispositifs « accompagnent chaque élève vers sa réussite », précise le proviseur du LFDS, Eric Desplat.
Avec près de 1000 apprenants, la philosophie globale du projet de l’école française de la capitale économique camerounaise consiste à « donner du sens à la scolarité de chacun ». Une approche humaniste qui s’inspire de François Rabelais, considéré comme le grand pédagogue de la littérature française.
Un système qui séduit
Le LFDS a un taux de réussite qui parle en sa faveur. En 2024, l’établissement a enregistré 100% de réussite aux brevets des collèges ; 98% aux baccalauréats général et techno ; 97% de poursuite vers des études supérieures et 94% de poursuite d’études supérieures en France. Dans le système éducatif français, il n’existe pas d’échecs, mais des erreurs, contrairement au système camerounais. Après une expérience réussie avec sa première fille, Dr Sylvie Taku est tombée sous le charme du système éducatif français. « J’ai été conviée à cette conférence de Dominique Savio pour répondre à certains questionnements que j’avais quand ma fille entrait à Savio. J’ai une première fille qui a fait son entrée à Savio en seconde venant de Libermann. Donc elle a eu son Bac français et comme l’a dit le consul général, les formalités pour l’après Bac étaient vraiment bien organisées par le lycée », se souvient la Camerounaise.
Après l’obtention de son baccalauréat, sa fille a pu, grâce au ParcoursSup, une plateforme des écoles supérieures en France, obtenir toutes les facilités. « Ça a été une démarche très facile pour elle. Elle est partie en 2021 », ajoute Dr Sylvie Taku. « Pour la cadette qui est en 4e, je me demandais quel est le meilleur moment en fait pour intégrer le système français ? Si je devrais faire comme sa sœur, je devrais attendre la classe de seconde, mais là en discutant avec le proviseur, il dit que toutes les classes sont les bonnes pour intégrer le système français. Il faudrait seulement que l’enfant soit prêt à affronter le challenge parce que rien n’est gagné d’avance », conclut Sylvie Taku au sortir des discussions de Savio.
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