À Bafia, le Salon départemental de l’artisanat du Mbam-et-Inoubou s’est achevé ce 21 août sur une note d’enthousiasme et de fierté collective. Deux journées intenses qui ont permis de révéler l’authenticité d’un patrimoine artisanal unique et de mesurer les avancées concrètes de la décentralisation dans la promotion des métiers d’art.
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Salon départemental de l’artisanat de Bafia : happy end 

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À Bafia, le Salon départemental de l’artisanat du Mbam-et-Inoubou s’est achevé ce 21 août sur une note d’enthousiasme et de fierté collective. Deux journées intenses qui ont permis de révéler l’authenticité d’un patrimoine artisanal unique et de mesurer les avancées concrètes de la décentralisation dans la promotion des métiers d’art.

Une arrivée très attendue

La cérémonie de clôture a été marquée par l’arrivée d’Angèle Souplesse Mekinda Emgbwang, premier adjoint préfectoral, représentant le préfet empêché. Elle a été accueillie à 11 heures par le maire de Bafia. Son entrée solennelle a été suivie d’une prestation du groupe de danse traditionnelle « Les Lions Indomptables, symbole de la vitalité culturelle locale.

Entre traditions et émotions

Le public a vibré au rythme de l’artiste Man A Tata qui a conquis l’assistance, tandis que la Reine des perles a livré une interprétation poignante de sa chanson « Chaque personne va mourir ». Elle a été accompagnée sur scène par la slameuse et artiste multidisciplinaire Jade Slamour, dont les peintures corporelles et la tenue en perles et raphia a donné une coloration particulière à la prestation, alliant poésie et esthétique visuelle.

Des soutiens institutionnels affirmés

La présence de la déléguée départementale des Arts et de la Culture a été très remarquée. Elle a réaffirmé le soutien de son ministère aux artisans, soulignant leur rôle essentiel dans la vitalité culturelle du Mbam-et-Inoubou.

De son côté, le délégué du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique a insisté sur la matérialisation du dynamisme de la jeunesse dans le département, rappelant que la relève artistique et artisanale est déjà en marche.

Discours officiels et résultats attendus

Le délégué départemental du MINPMEESA, Emile Guié Bay, a salué l’engagement des artisans et la qualité de l’organisation. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la professionnalisation et la visibilité des métiers d’art.

Dans son allocution, Mekinda Emgbwang, représentant le préfet, s’est dite « satisfaite » du dynamisme des acteurs locaux. Elle a félicité les artisans pour leur créativité et les a exhortés à s’engager dans la voie de la digitalisation, gage d’un avenir compétitif. Elle a également recommandé aux lauréats qui représenteront le Mbam-et-Inoubou à l’échelle régionale et nationale « discipline et hygiène de vie ».

À l’issue des délibérations, quinze artisans ont été retenus pour porter les couleurs du département lors des prochaines compétitions nationales. Parmi eux figurent la Reine des perles, Abit Abit Anicet, Moubitant, Boyomo, Elias Serge Vital, Défo Christian, Habiba Ali, Mbataka Jean Louis, Ribouem, Akono Esther de Bafia, Amang Elise, Njifak Ernestine, Kofane Dominique et Fai Eric.

Une clôture festive

L’événement s’est poursuivi par un intermède musical, avant l’allocution finale du représentant du préfet. La cérémonie a été ponctuée par la remise de diplômes de participation et de primes aux artisans, en reconnaissance de leur engagement et de leur créativité.

La journée s’est achevée par la remise de cadeaux à l’autorité préfectorale, suivie d’une visite des stands qui a permis aux officiels de constater la richesse et la diversité de la production artisanale locale.

Une mention particulière a été adressée à la fanfare, dont l’animation rythmée a contribué à donner un éclat festif à la clôture.

Un rendez-vous porteur d’avenir

Au terme de ces journées, les participants ont unanimement salué une édition marquée par la découverte, l’authenticité et la reconnaissance du savoir-faire local. Au-delà de l’exposition, le salon a démontré que l’artisanat reste un vecteur de développement économique, de cohésion sociale et de rayonnement culturel, confirmant le rôle stratégique du Mbam-et-Inoubou dans le processus de valorisation du patrimoine immatériel camerounais.

Et alors que les stands se referment et que les échos de la fanfare s'estompent, une conviction demeure : l’artisan du Mbam-et-Inoubou n’est pas seulement un gardien de la tradition, il est aussi un bâtisseur du Cameroun de demain.

Louis Ébène

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