Sous la pression de la base militante de son parti, le Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), l’actuel ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle de Paul Biya multiplie des sorties contre la gouvernance du régime de son allié.
Issa Tchiroma Bakary en vert
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Rupture avec Paul Biya : Issa Tchiroma Bakary, messie du Nord ou manœuvres politiques ?

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Sous la pression de la base militante de son parti, le Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), l’actuel ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle de Paul Biya multiplie des sorties contre la gouvernance du régime de son allié.

Âgé de 75 ans, Issa Tchiroma Bakary ravive la flamme de la contestation dans la région du Nord. A quatre mois de l’élection présidentielle, l’enfant terrible de Garoua multiplie les déclarations devant ses militants et sympathisants en fulfulde, une langue locale, appelant à une « rupture courageuse » tout en dénonçant les auteurs de la misère au Cameroun.

Dans sa récente sortie devenue virale sur les réseaux sociaux, Issa Tchiroma Bakary semble clairement s’éloigner de Paul Biya. Il dénonce notamment les difficultés économiques et sociales auxquelles le pays est confronté, imputant l’entière responsabilité au régime actuel. A chaque sortie, et ce depuis plusieurs mois, Issa Tchiroma Bakary dresse un tableau sombre du Cameroun sous le régime de Paul Biya, évoquant la jeunesse qui a été « sacrifiée, les concours truqués et le favoritisme ». Ce dernier exhorte les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales, et à faire un « choix audacieux » en octobre prochain.

Après plusieurs décennies de loyauté envers Paul Biya, les sorties de ce membre du gouvernement suscitent des interrogations. En fin stratège politique, cherche-t-il à se repositionner ? Ses déclarations visent-elles à véritablement éveiller les consciences ?

De toutes les façons, la récente sortie de Issa Tchiroma Bakary pourrait avoir des implications politiques importantes, notamment dans le contexte de l’élection présidentielle de cette année.

Aimé Césaire (CP)

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