Il est un peu plus de 10h ce dimanche 14 décembre 2025. Le taxi transportant Ruffine Moguem et sa génitrice s’arrête net à l’entrée principale de la prison centrale de Douala. Le véhicule est chargé de produits de première nécessité pour environ 150 prisonniers. La journaliste, qui a officiellement eu un an de plus le 7 décembre dernier, affirme qu’il lui a fallu une semaine pour mobiliser cet important don avec la contribution des âmes de bonne volonté. « J’ai informé les membres de plusieurs forums WhatsApp auxquels j’appartiens que je devais me rendre à la prison de New-Bell pour faire un don. Plusieurs ont réagi positivement», rapporte la jeune journaliste.
Pour remettre ce don aux prisonniers, Ruffine Moguem va constituer une petite délégation de six personnes, dont Didier Ndengue, directeur de publication de La Plume de l’Aigle et président régional du Littoral du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (Spic).
La délégation assiste au culte de ce dimanche à l’église de la prison. Des prières y seront élevées en faveur de la donatrice. À la fin de la prédication, l’aumônier de la prison, le Père Julien Nguessan va répartir en deux le don composé entre autres de plusieurs sacs de riz, de bidons d’huile (rouge et arachide), de pâtes alimentaires, du haricot, du maïs, des palettes de jus. Une partie restera dans le quartier des adultes, l’autre ira chez les mineurs. C’est justement dans le camp des mineurs que la trésorière régionale du Spic va couper son gâteau d’anniversaire, non sans inviter les mineurs en séjour ici à garder la foi en Dieu : « Nous sommes là pour vous dire que nous ne vous oublions pas, que le Seigneur vous aime. »
Chrétienne catholique, Ruffine Moguem est une passionnée du social. À chacun de ses anniversaires depuis quelques années, elle vole au secours des personnes démunies. Cette année, elle dit avoir été orientée par Dieu vers les personnes privées de liberté. « Je ne savais pas quoi faire. J’attendais que le Seigneur me parle, qu’il me dise ce que je devais faire pour mon anniversaire cette année. L’aumônier m’a conseillé de faire des dons aux prisonniers. J’ai trouvé cette proposition géniale », a-t-elle témoigné avant de prendre congé des détenus vers 14h, avec le sentiment du devoir accompli.












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