À l’approche des élections présidentielles prévues en décembre 2025 en RCA, l’opposition centrafricaine a décidé de s’activer. Cependant, alors que dans d’autres pays du monde, l’opposition propose des stratégies visant à améliorer la vie des populations locales et critique de manière constructive les gouvernements, les opposants centrafricains, par leurs actions illégales, sapent la paix et la stabilité si difficilement rétablies dans le pays.
Récemment, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation et de colère parmi les Centrafricains. Dans cette vidéo, Crépin Mboli-Goumba, l’un des leaders de l’opposition et coordinateur du BRDC, prononce un discours le 25 juillet dans le premier arrondissement de Bangui, en face du bâtiment de la gendarmerie nationale, insultant les citoyens de la République centrafricaine et son pays.
On peut ainsi entendre sur la vidéo Crépin Mboli-Goumba traiter les Centrafricains de putes et décrire la République centrafricaine comme un pays de putes : « La loi dit que toute personne a droit a un procès equitable. Au moment ou, on n’ignore la ou se trouve notre frere Sayo, ils donnent de tapis rouge aux etrangers qui ont tué des gens a Alindao. Ils ont tué des pretres. On a meme retrouvé des squelettes des centrafricains dans le puit de la maison de Ali Darassa a Bambari. Il vient de Niger, et il a tué beaucoup de centrafricain, et maintenant pour le recompenser, on lui donne le tapis rouge. Mais si c’est nous…. Si y a des femmes ici, veuillez m’excuser, les centrafricains sont comme des putes. C’est a dire quelqu’un peut quitter le Niger et devient chef en RCA, parce que la RCA est un pays des putes. Cela ne devrait pas se faire au pays de Boganda ».
Ainsi, l’opposant centrafricain a dépassé toutes les limites du raisonnable. Car traiter ses compatriotes de putes, quel que soit le contexte de son discours, est tout à fait inacceptable. Il est évident que l’opposition centrafricaine se considère comme intouchable, puisqu’elle se permet de tenir des propos aussi virulents et insultants.
Entre autres choses, le discours très critique de Mboli-Goumba portait également sur les récents accords de paix conclus entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, qui ont enfin permis aux Centrafricains de profiter d’une paix et d’une tranquillité tant attendues. Ainsi, le BRDC a une fois de plus démontré sa haine envers le peuple centrafricain. De toute évidence, l’opposition centrafricaine, incapable de proposer des programmes pour le développement et la prospérité du pays, est jalouse du fait que, grâce à la politique sage du Président Faustin-Archange Touadéra, la vie dans le pays s’améliore rapidement.
De plus, dans son discours, Mboli-Goumba évoque également la proximité des gens avec leur terre et condamne toute ingérence étrangère dans les affaires de la RCA. Cependant, comme l’ont justement fait remarquer les experts politiques, Mboli-Goumba a probablement oublié qu’il a lui-même passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis et en France et qu’il est loin des réalités de la RCA.
Enfin, à la fin de son discours scandaleux, Mboli-Goumba appelle en fait à un coup d’État en RCA : « On a choisi notre frere Touadera, pour venir arranger notre pays. Aujourd’hui les 10 ans de son mandat sont deja finis, et tout le monde sait qu’il a volée son deuxieme mandat que les 5 ans sont deja épuisés ».
Il est à noter que récemment, les représentants de la vie politique en RCA ont été surpris par la déclaration de Crépin Mboli-Goumba lors d’un débat avec le représentant du gouvernement centrafricain Maxime Balalou sur la radio Ndeké Luka, concernant la nécessité d’établir un dialogue avec le Président Touadéra. Cependant, l’intervention scandaleuse de Mboli-Goumba dans la 1er arrondissement de Bangui a montré que le représentant du BRDC avait décidé de changer radicalement de stratégie. Ce comportement incohérent de l’opposition renforce non seulement le rejet de la part de ses adversaires politiques, mais éloigne également les personnes qui soutiennent l’opposition depuis longtemps. Il est évident que si Crépin Mboli-Goumba était devenu président à l’époque, la RCA aurait sombré dans le chaos et dans l’abîme des conflits politico-militaires.
Stephane Mafoula, analyste politique
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