En tout cas, pour Serge Espoir Matomba, Premier secrétaire, candidat à l’élection présidentielle du mois d’octobre 2025 pour le compte du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs), le Cameroun n’acceptera pas cette ingérence de plus.
Ce n’est plus un secret pour personne. Il se déroulera une élection présidentielle au Cameroun au cours de cette année. Selon le calendrier établi, cette consultation électorale se tiendra en octobre prochain. A quelques mois de ce crucial scrutin, autant plusieurs leaders d’opinion ont déjà manifesté leur intention à travers des déclarations de candidatures à cette élection, autant sont nées diverses convoitises et surtout ont fleuri des idées qui, d’une manière ou d’une autre, permettraient au Cameroun de franchir cette autre étape de son histoire en tant que Nation. On peut faire allusion à cette convention de collaboration signée le 09 mai 2025 entre Elecam et l’Onu dans le cadre du processus électoral au Cameroun.
Le « non » cinglant du Purs
Si du côté gouvernemental, on reste convaincu que cette convention sera d’un grand apport pour l’avancement de la démocratie et le déroulement d’une élection crédible, pour Serge Espoir Matomba, une telle ingérence est inacceptable : « nous refusons toute intrusion étrangère dans les affaires internes du Cameroun ! » Et d’ajouter : « nous exigeons une souveraineté totale et incontestable de notre pays ! » Ces déclarations ont été faites au cours d’un point de presse le 23 mai 2025 à Douala. Et de s’interroger comme pour s’insurger : « pourquoi l’Onu intervient-elle dans notre processus électoral alors qu’elle n’a jamais signé de telles conventions avec les États-Unis, la France ou la Russie ? Pourquoi toujours en Afrique ? Pourquoi encore au Cameroun ? »
Pour le candidat déclaré du Purs, la souveraineté d’un peuple est non négociable. Le Cameroun va debout et est jaloux de sa liberté. « Nous nous battrons pour un Cameroun souverain, où les décisions politiques sont prises par et pour les Camerounais. Notre nation doit se tenir debout et imposer son autonomie sur la scène mondiale. » Serge Espoir Matomba, conclura ce point de presse en lançant un appel à la conscience collective : « Nous appelons chaque citoyen à prendre conscience des enjeux et à défendre avec force l’indépendance du Cameroun. Le Cameroun nous appartient, et nous sommes déterminés à le protéger. »
Il faut dire que cette convention entre Elecam et l’Onu vise à « optimiser les élections au Cameroun, dans une démarche visant à renforcer la transparence et l’inclusivité du processus électoral ». Dans un communiqué datant du 15 mai, le président du Conseil électoral, Enow Abrams Egbe, a indiqué que l’ensemble des opérations électorales au Cameroun étaient financées par le Trésor public, et que l’assistance technique que devait apporter l’Onu faisait partie de son engagement à partager son expertise électorale avec les États. Selon le président du Conseil électoral, cette collaboration allait dans le sens d’une amélioration de la qualité des élections, en apportant une aide technique fondée sur l’expérience internationale des Nations Unies.
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