Le Front social-démocrate (SDF), a dénoncé lundi l’arrestation qu’il qualifie « d’arbitraire » et la détention « illégale » de douze de ses militants par les forces de l’ordre à Mundemba, dans le département du Ndian. Le parti affirme que ces derniers se trouvent au commissariat de sécurité publique de la localité et subiraient, selon des sources qu’il juge crédibles, des actes de torture.
A la UneCamerounPolitique

Présidentielle camerounaise : le SDF dénonce l’arrestation de ses douze militants à Mundemba

0

Des militants harcelés ou contraints à la clandestinité

Dans un communiqué signé par Henry Kejang, secrétaire national à la communication, le SDF précise que d’autres militants, victimes de « harcèlement et d’intimidations », auraient été contraints de se cacher, Selon les responsables locaux du parti, ces arrestations auraient été ordonnées « sur instructions directes du sous-préfet et du commissaire de sécurité publique ».

Le texte affirme que le seul « délit » des personnes arrêtées consistait à avoir apposé des posters de campagne pour Joshua Osih, candidat du SDF à la présidentielle du 12 octobre. Le secrétaire général du parti, le maire Njong Donatus Fonyuy, et le directeur de campagne, le Dr Louis Marie Kakdeu, disent s’être heurtés à un refus de dialogue de la part des autorités locales.

Une atteinte à la participation démocratique, selon le parti

Le SDF qualifie ces interpellations d’« acte honteux d’intimidation politique » et d’« atteinte grave à la démocratie » alors que, d’après lui, une paix fragile commence à se réinstaller dans la région après plusieurs années de conflit. Le communiqué met en garde contre « une telle répression » susceptible de compromettre le retour progressif du calme.

Campagne dans une zone sensible

Cette vague d’arrestations intervient alors que le SDF a lancé sa campagne présidentielle dans son fief historique du Nord-Ouest, une région marquée par la crise anglophone et toujours fortement militarisée. Joshua Osih a, selon le parti, bravé les menaces des milices armées et les pressions administratives pour mobiliser ses partisans et affirmer la volonté du SDF de maintenir sa présence sur l’ensemble du territoire.

Appel à la libération et aux organisations internationales

Le parti exige « la libération immédiate et inconditionnelle » des militants détenus et appelle la communauté nationale et internationale, ainsi que les organisations de défense des droits humains, à faire en sorte que « les responsables de ces abus soient tenus pour comptables de leurs actes ». « Les yeux de la nation et du monde sont rivés sur le Cameroun. Ceux qui cherchent à étouffer la démocratie seront dévoilés », conclut le communiqué signé par Henry Kejang.

Les autorités n’ont pas encore réagi à cette sortie du SDF.

Louis Ébène

Retrait préventif d’un sachet de Nestlé Nido du marché camerounais : le ministre de la Santé frappe, la FOCACO veut des preuves

Previous article

Gwendoline Abunaw, ADG Ecobank Cameroun et zone Cemac parle des solutions de financement pour la croissance

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *