Le coordonnateur de l’association Convergence Républicaine et professeur titulaire des universités veut obtenir l’invalidation de la candidature du président du MRC sous la bannière du Manidem. Pour lui, l’opposant camerounais est un homme ambigu qui traîne beaucoup de casseroles.
Maurice Kamto a déposé son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain ce vendredi 18 juillet 2025 au siège d’Election’s Cameroon (Elecam) à Yaoundé, sous la bannière du Manidem. L’investiture du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) par le parti dirigé par le nationaliste Anicet Ekane suscite des interrogations au sein de l’opinion camerounaise. Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de La Plume de l’Aigle, le professeur Jean Gatsi, coordonnateur de l’association Convergence Républicaine et ses équipes comptent s’organiser dans les jours à venir, « selon les possibilités que nous offre la loi, pour obtenir l’invalidation de cette candidature. »
Pour l’agrégé international des facultés de Droit, en allant déposer sa candidature sous la bannière d’une autre formation politique que la sienne, Maurice Kamto fait preuve d’une « énième incohérence ».
Selon Pr. Gatsi « un homme de moralité douteuse, qui n’a toujours pas donné des explications claires sur la gestion des fonds Survival, ne saurait être admis à solliciter les suffrages des Camerounais pour conduire leur destin ». Pire, ajoute l’enseignant, « un individu qui dans une comparaison maladroite avec le Sénégal, a appelé au sacrifice de 50 personnes, n’est pas digne de compétir pour la magistrature suprême. »
Dans le même sillage des incohérences de Maurice Kamto qui l’ont « définitivement discrédité », le coordonnateur de Convergence Républicaine évoque le boycott des élections municipales et législatives de 2020, « la sorcellerie juridique sur la question du mandat impératif pour finalement emprunter une autre formation politique pour sa candidature… ».
Cette sortie du Pr. Jean Gatsi rejoint celle du ministre du Travail et de la sécurité sociale et secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Grégoire Owona, qui s’est interrogé sur ses réseaux sociaux : l’administration, notamment le gouverneur de la région où se situe le siège du MRC, a-t-elle été officiellement notifiée de la démission de Maurice Kamto avant l’annonce de sa candidature ? Le ministre délégué à la Justice, Jean de Dieu Momo, a été plus affirmatif : « La candidature de Maurice Kamto sera invalidée parce que sa démission n’aurait pas été certifiée par une autorité administrative », rapporte Polycarpe Essomba sur les antennes de RFI (Radio France Internationale). De son côté, Anicet Ekane, président du Manidem reste optimiste : « la preuve que ce choix a été le bon, c’est que le pouvoir est affolé. »
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