By La présidentielle du 12 octobre prochain au Cameroun fera tomber les masques. Les faces invisibles seront visibles. Les mains cachées sous les gangs seront dévoilées au grand jour. Les soutiens endogènes et exogènes seront connus. Rien ne sera caché. Même les parrains des postulants qui pensent pouvoir manipuler l’opinion dans l’ombre durant cette période seront ou sont même déjà connus.
En réalité, au-delà de toute manipulation et désinformation, discours haineux et repli-identitaire, prophéties plus ou moins vraies, l’élection présidentielle se joue entre nationalistes convaincus et néo-colons pistonnés. Les 82 dossiers de candidatures sur lesquels le Conseil électoral se penche en ce moment, comptent beaucoup de nationalistes. Si certains veulent réellement contribuer à la construction de leur pays, d’autres font de la fanfaronnade, conscients que leurs dossiers seront rejetés.
Dans cet imbroglio, on retrouve des leaders sérieux qui n’ont besoin d’aucune milice digitale qui sème la terreur avec des publications puant la haine, les règlements de compte et la division. Des contenus que je ne juge sale, même pour la corbeille.
Il y a une chose à garder soigneusement dans un précieux coin de son cerveau : la politique est une question d’intérêts. Dans notre contexte, j’en ai répertorié quatre : l’intérêt idéologique, l’intérêt matériel, l’intérêt financier, et enfin…l’intérêt villageois. Le premier est rare. La population n’y a pas été habituée. Elle a plutôt été habituée aux trois autres, qui font pourtant beaucoup de mal à notre pays.
Cependant, les acteurs politiques sont loin d’être naïfs. Même les plus jeunes candidats de cette élection ne sont pas des anges au sens propre du terme. C’est vrai qu’il n’y a pas d’ange en politique. S’ils vous disent qu’ils sortent de nulle part, ne les croyez pas. S’ils vous disent qu’ils vous aiment comme Christ aime les Hommes, dites-leur qu’il n’y a eu qu’un seul Christ.
Je veux dire en d’autres termes que, dans cette élection, vous avez des pro-Cameroun, pro-Russie, pro-France et pro-USA qui veulent briguer la magistrature suprême le 12 octobre prochain. Les jeux des alliances et les retournements de vestes vont se poursuivre après la publication de la liste finale des candidats. Toutes les alliances vaudront-elles vraiment la chandelle ? On ne perd rien à attendre, en demandant tout de même à tous les acteurs, de ne pas jouer avec la stabilité du territoire national.
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