« Je viens par la présente vous signifier ma démission du MANIDEM », écrit l’ex président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), tout en exprimant sa « reconnaissance » pour la confiance placée en lui.
La démission a été formalisée par voie d’huissier, Maître Ougang Gabriel, qui en a notifié copie au siège du MANIDEM à Douala le 12 septembre.
Un départ « dans le sillage d’une collaboration positive »
Le Bureau politique du MANIDEM a réagi le jour même. S’il « prend acte de ce départ », il souligne que cette rupture intervient « dans le sillage d’une collaboration positive depuis un an, en vue de sortir notre pays du bourbier dans lequel il se trouve ».
Le parti d’Anicet Ekane affirme vouloir poursuivre une « collaboration élargie » avec les forces politiques proches de Maurice Kamto, dans l’objectif de parvenir à la désignation d’un candidat consensuel de l’opposition capable de défier le pouvoir en place lors du scrutin d’octobre.
« Le Kamerun est et demeure toujours notre horizon indépassable », insiste le communiqué, fidèle au slogan du mouvement : « Le MANIDEM dit ce qu’il fait, et fait ce qu’il dit. »
La difficile quête de l’unité de l’opposition
Ce nouvel épisode illustre les fragilités et les tensions qui traversent le camp de l’opposition camerounaise à l’approche d’une élection décisive. Malgré les appels répétés à l’unité, les divergences stratégiques et les luttes d’influence freinent l’émergence d’un front commun.
Reste à savoir si ce départ affaiblira la dynamique enclenchée par Kamto et ses alliés ou, au contraire, ouvrira la voie à de nouvelles alliances en vue d’une candidature unique.
À moins d’un mois de l’échéance électorale, l’opposition camerounaise joue son avenir politique immédiat.
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