« Un des candidats à l’élection présidentielle projetterait d’organiser avec ses partisans et sympathisants des troubles à l’ordre public visant à déstabiliser la ville de Garoua pendant et après l’élection présidentielle », précise le communiqué officiel. Le préfet rappelle qu’aucun acte de vandalisme ne sera toléré et promet des sanctions sévères contre tout auteur ou complice de ces actes.
Le SDF a rapporté qu’Amadou Yaouba, président régional du parti dans la région du Nord, a « violemment été agressé » à Garoua le 5 octobre, alors qu’il rentrait chez lui avec des camarades. L’identité des agresseurs n’a pas été révélée. Louis-Marie Kakdeu, directeur de campagne de Joshua Osih, relie cet incident au récent passage du candidat dans la ville et évoque une « guerre identitaire » plutôt qu’une rivalité strictement partisane. « Le Nord n’est la chasse gardée de personne ! Le SDF ne s’est jamais associé au débat identitaire au Cameroun et promet une gestion inclusive du pays », ajoute-t-il.
Le communiqué préfectoral signale également des dérives sur les réseaux sociaux, où certains messages, selon les autorités, incitent à la violence ou à la désobéissance civile sans être désavoués par les responsables politiques concernés. Les pouvoirs publics craignent que ces appels et la récente agression ne contribuent à envenimer la situation locale et compromettent le déroulement du scrutin.
Pour prévenir toute escalade, la préfecture a transmis copies et instructions au ministère de l’Administration territoriale, à la gendarmerie, à la police régionale, à tous les sous-préfets et aux forces de maintien de l’ordre, ainsi qu’aux médias. Le texte invite les habitants à vaquer paisiblement à leurs occupations tout en restant vigilants, et souligne la nécessité de préserver la paix et la tranquillité dans la ville.
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