En 2025, la France et ses alliés n’ont aucun moyen de pression sur le Cameroun. Certes, il y a des « françafricains » dans l’administration Biya, dans l’opposition et même dans la société civile, mais tous savent que l’époque de gloire de la France au Cameroun est révolue. Révolue comme la révolution de couleur orchestrée par l’État profond américain dans plusieurs pays du monde.
Le chef de l’État camerounais Paul Biya (à droite) et le chef de l’État français Emmanuel Macron
A la UneCamerounPolitique

Paris ne peut pas faire tomber Yaoundé

0

En 2025, la France et ses alliés n’ont aucun moyen de pression sur le Cameroun. Certes, il y a des « françafricains » dans l’administration Biya, dans l’opposition et même dans la société civile, mais tous savent que l’époque de gloire de la France au Cameroun est révolue. Révolue comme la révolution de couleur orchestrée par l’État profond américain dans plusieurs pays du monde.

Cette France qui contrôle encore quelques parts de l’économie camerounaise sait qu’elle ne peut et ne doit pas ouvrir un nouveau front contre le Cameroun de Paul Biya. Au risque de tout perdre, jusqu’à sa monnaie que nous utilisons. Contrairement à ce que plusieurs croient, Yaoundé dispose de plusieurs alternatives au franc CFA, aux accords de partenariat économique avec l’Union européenne et même au diktat des institutions financières de Bretton Woods. Il refuse juste de les actionner pour plusieurs raisons que nous ignorons.

La diplomatie camerounaise aime la défensive. C’est ce qui laisse croire qu’elle est amorphe, faible, laxiste,…En réalité, ceux qui ont relayé un texte attribué au Monde diplomatique cette semaine laissant croire que Paris serait en train de préparer des sanctions économiques contre Yaoundé si la candidature du professeur Maurice Kamto à l’élection présidentielle d’octobre prochain est écartée, étalent leur méconnaissance de la méthode Biya. Quatre décennies au pouvoir, malgré les vents contraires, les menaces et les trahisons,  il faut être un génie de la politique pour y parvenir tout en gardant son mythe intact.

Pour revenir aux supposées menaces économiques qui seraient en gestation à l’Élysée, Emmanuel Macron n’a pas l’étoffe nécessaire pour faire fléchir le sphinx. Si l’administration Biya veut, la candidature du professeur Maurice Kamto passera, s’il ne veut pas, elle ne passera pas, même si la loi permet au leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de postuler. L’article 121 du Code électoral est clair sur le sujet. Donc si l’organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun décide de violer cette disposition de son livre de chevet, ce sera à ses risques et périls, mais Paris ne pourra rien.

Les autorités camerounaises sont très féroces quand il s’agit de préserver leurs intérêts, pas forcément ceux du peuple, et aucune puissance au monde ne peut les déstabiliser.

Mbouda : le président démissionnaire de Bamboutos FC charge le ministre Nganou Djoumessi

Previous article

Détournement de deniers publics : Samuel Eto’o serait-il dans l’étau de la justice ?

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *