Il vient un temps où le silence n’est plus de la sagesse mais de la lâcheté. Ce temps est nôtre. Ce temps est maintenant. Au Cameroun, la République chancelle. Non pas sous les coups de ses ennemis extérieurs, mais par les mains de ceux qui devaient l’incarner, la défendre, la servir. Tandis que des cadres des impôts se pavanent avec des sacs gorgés de 40 millions de FCFA, accueillis en grande pompe au Palais de l’Unité, ils s’improvisent hérauts d’une jeunesse qu’ils insultent par leur arrogance et leur opacité. Ce théâtre de l’absurde n’est pas seulement une offense morale, c’est une provocation politique.
Vincent-Sosthène Fouda
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Opinion : « l’État n’est pas un champ de bataille, mais un espace de justice, de dialogue et de dignité »

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Nous vous proposons cette tribune du Professeur Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement Camerounais pour la Social-Démocratie (MCPSD) parvenue à notre rédaction.

Réconcilier le Cameroun avec lui-même

Le Cameroun n’est pas un pays à inventer, c’est une nation à réconcilier. Depuis trop longtemps, nos institutions se sont éloignées du peuple qu’elles prétendent servir. La parole publique est devenue incantatoire, les élections un rituel sans substance, et la démocratie un souvenir qui s’efface sous le poids de l’arbitraire.

Le MCPSD naît de cette fracture. Non pas pour conquérir le pouvoir, mais pour restaurer la République. Pour dire que l’État n’est pas un champ de bataille, mais un espace de justice, de dialogue et de dignité. Notre engagement n’est pas électoraliste : il est historique.

Nous proposons une social-démocratie enracinée, qui refuse les modèles importés et les recettes magiques. Nous croyons en un mandat présidentiel réduit, accompagné d’une cohabitation républicaine entre président sortant et entrant. Non par nostalgie de systèmes étrangers, mais par souci de prévenir les ruptures brutales et les dérives autoritaires.

La jeunesse camerounaise, notre plus grand atout, mérite autre chose qu’un avenir hypothétique. Elle mérite une école qui libère, un emploi qui valorise, et un État qui l’écoute. Le MCPSD ne lui promet pas des miracles, mais lui tend la main pour refonder ensemble le contrat social.

Rebâtir exige de penser, d’oser dire les vérités qui dérangent, et de refuser les compromissions. Nous parlons à ceux qui votent, à ceux qui doutent, et même à ceux qui ont cessé d’y croire. Car la démocratie est vivante ou elle n’est rien.

Notre mouvement est modeste dans ses moyens, mais grand dans ses ambitions. Nous ne ferons pas campagne dans les stades, mais dans les consciences. Là où le Cameroun se cherche, là où il se souvient de ce qu’il pourrait être.

Ce n’est pas seulement une présidentielle. C’est un tournant. Et avec vous, nous voulons qu’il soit celui de la lucidité, du courage et de la reconstruction.

Simon Keng

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