Lire l’analyse du leader du mouvement « Les Fétiches de guerre » sur TikTok après l’annonce du rachat des actions du Français Geocoton dans la Société du développement du coton (Sodecoton) par l’État du Cameroun (89%), pour renforcer son contrôle sur cette entreprise agro-industrielle qui encadre plus de 200 000 producteurs de coton dans les régions septentrionales du pays, rapporte Investir au Cameroun.
Bonjour à tous, que la paix soit avec vous, mais pas tout de suite, car nous sommes en guerre et l’Afrique ne peut plus accueillir toute la misère du monde. Alors, dans la misère du monde, comme vous le savez, j’inclue à peu près tous les noirs du continent et de la diaspora qui ont plus de 25 ans, oui, j’inclue évidemment les trois religions, le sex-slam, le christiano-zama-soutra et le jidao-soutra, parce que toutes ces religions, quand vous regardez bien, c’est juste une affaire de cul, 72 vierges au paradis, enfin bref, tout ça. Donc, on va revenir au sujet de la vidéo.
L’état camerounais prend 89% d’une société de coton au Cameroun. Vous savez comment on appelle ça en économie ? On appelle ça une nationalisation. Alors la nationalisation, c’est le fait de reprendre, de combattre le colonialisme économique occidental dans nos pays.
Et comment on fait cela ? Parce que le colonialisme, dans l’esprit de certains misérables, n’est qu’une affaire de « ouais, notre pays est contrôlé par les colons ». Oui, mais dans ce contrôle, en fait, il y a l’économie, le colonialisme, c’est spirituel aussi, on te colonise ton cerveau, c’est-à-dire que tu dois avoir la vision du divin selon des arabes, des juifs ou des blancs, mais pas selon toi. Ça aussi, ça fait partie du colonialisme. Donc en réalité, qu’est-ce qui se passe ? Alors, il se passe que l’état camerounais, depuis maintenant plus de 20 ans, nationalise petit à petit tous les secteurs clés de l’économie du Cameroun.
Alors vous aurez toujours le mouvement des ratés du Cameroun pour vous dire « ouais, pourquoi ça a été privatisé avant d’abord ? ». Bon, en fait, je vais vous expliquer. Comme vous le savez, le franc CFA n’est pas une monnaie, c’est un instrument qui permet à l’Europe et à la France en particulier, en fait, de disposer de nos matières premières comme ils en ont envie. D’accord ? C’est-à-dire qu’aujourd’hui, quand un pays de la zone CFA vend du pétrole, à la Chine par exemple, les devises en dollars sont encaissées par la France, pas par le pays africain.
Le résultat, il se passe quoi ? Il se passe qu’en réalité, nous, nos pays, nos chefs d’Etat, nos gouvernements, nos peuples, nous sommes condamnés à aller demander à la France de l’argent de poche pour pouvoir aller acheter sur les marchés internationaux ce dont les populations ont besoin. Il est là le problème. C’est-à-dire qu’on infantilise des peuples entiers, d’accord, pour permettre à la France et à l’Europe de pouvoir s’enrichir.
Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? La dernière fois que la France a eu un budget à l’équilibre, a eu une balance commerciale à l’équilibre, c’était en 1973. C’est un pays qui est déficitaire, c’est-à-dire que si vous prenez la production de travail des Français, eh bien en réalité, ce sont des gens qui perdent de l’argent depuis 1973. Mais alors, avec quoi se développe-t-il ? Avec le produit du commerce extérieur des matières premières africaines et il s’est passé quelque chose.
En 1994, la France a dévalué le franc CFA, c’est-à-dire du jour au lendemain, la monnaie a perdu 50% de sa valeur. Aucune entreprise ne peut résister à ça. Ben oui, je veux dire, s’il y a des gens ici qui ont créé une entreprise, qui sont réellement entrepreneurs, ben vous allez comprendre.
Si on t’annonce du jour au lendemain que la monnaie que tu utilises dans tes transactions est dévaluée de 50%, ben on vient de t’annoncer que tes dettes ont été multipliées par deux et que tes recettes vont être divisées par deux. Voilà. Ben tu fais quoi ? Tu mets la clé sous la porte.
Et comme tu mets la clé sous la porte, il se passe quoi ? Il se passe que les multinationales occidentales viennent tout racheter. Voilà ce qui s’est passé depuis 1994. Ce n’est pas compliqué ça, c’est même pas première année en économie ça.
En fait, c’est de la logique tout simple. Donc, et comme nous n’avons pas les moyens militaires pour pouvoir affronter la France et l’Union Européenne pour notre souveraineté monétaire, comme nous avons un peuple bêtement religieux, eh bien le gouvernement fait le dos rond. Et petit à petit, il fera d’ailleurs que j’étudie par quel mécanisme qu’il réussisse à faire ça, ils vont reconquérir petit à petit tous les pans de l’économie que l’Occident s’est approprié depuis la dévaluation du CFA.
C’est d’ailleurs pour ça qu’au Cameroun va disparaître Cameroun Airlines, toutes les compagnies nationales, africaines, francophones de la zone CFA vont disparaître dans les cinq années qui suivent la dévaluation, pour faire la place à qui ? Qui a récupéré le marché abandonné par Cameroun Airlines ? Qui a récupéré le marché en Afrique francophone abandonné par toutes les compagnies aériennes nationales d’Afrique francophone avant la dévaluation ? Eh bien par exemple, dans le secteur de l’avionique, la dévaluation a servi les intérêts de Air France, c’est-à-dire que la France, toute misérable qu’elle était et qu’elle est aujourd’hui, va utiliser la monnaie pour éteindre toutes nos compagnies, toutes les petites industries que nous avions, de sorte que ce sont les multinationales françaises en particulier qui vont récupérer ces marchés-là. Et donc, nationaliser, c’est le fait des panafricains. Panafricains, ce n’est pas juste un mot.
Panafricains, ce sont des actes. Quand vous avez des hommes noirs aujourd’hui qui appellent aux investisseurs étrangers, ce sont ceux-là qui vendent l’Afrique. Un investisseur, il ne vient pas pour perdre de l’argent, il vient pour gagner de l’argent sur le dos des Africains.
Mais un véritable nationaliste, il fait quoi ? Il nationalise. Nationaliste, c’est nationaliser. Voilà.
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