Opinion: « Certains noms resteront à jamais les causes profondes du marasme économique, sanitaire et infrastructurel qui paralyse notre Septentrion »

Les régions septentrionales du Cameroun sont en ébullition après la démission du gouvernement du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary. Selon certaines sources, le ministre du Tourisme et des loisirs, Bello Bouba Maigari pourrait emboiter le pas à son désormais ex collègue. Ces personnalités originaires du Septentrion, sont à la tête de deux formations politiques. Dans cette tribune parvenue à notre rédaction intitulée « Manifeste mémoriel : l’heure des comptes pour le Septentrion », Daniel Abdoul Aziz Konaté, Président national de l’Action Républicaine et également originaire du Septentrion accuse…

Nous n’oublierons jamais
que la déliquescence, la décadence, le déshonneur et l’incurie auxquels fait face le Septentrion tout entier en ces temps difficiles ont, parmi leurs origines les plus marquantes, les événements de 1992 jusqu’à l’élection présidentielle. Certains noms resteront à jamais les causes profondes du marasme économique, sanitaire et infrastructurel qui paralyse notre Septentrion.

Nous n’oublierons jamais
que ces mêmes aujoulatistes ont joui de tous les privilèges offerts par un système auquel ils se sont prostitués idéologiquement, sans en redistribuer ne serait-ce que les miettes.
Ainsi, ils ont étouffé dans l’œuf tout sentiment d’équité et de justice sociale, privant notre jeunesse d’un avenir digne.

Nous n’oublierons jamais
qu’ils ont occupé les hautes sphères de l’État camerounais sans jamais être capables d’y impulser les vecteurs minimaux de développement. Leurs régions, départements, arrondissements et villages sont demeurés des friches de misère. Chiffres à l’appui : le rapport 2022 de l’INS (Institut National de la Statistique) révèle que sur quatre régions affichant un taux de pauvreté de 40%, deux sont septentrionales (l’Extrême-Nord et l’Adamaoua). Ces terres abandonnées concentrent 50% des 10 millions de Camerounais survivant avec moins de 1000 FCFA par jour.

Nous n’oublierons jamais
qu’ils ont sacrifié l’intérêt général sur l’autel de leurs ambitions personnelles et de celles de leurs affidés, transformant le bien commun en butin de guerre.

Messieurs,
si vos démarches pernicieuses recèlent un fragment de sincérité, sachez que vos chapelles politiques abritent des jeunes incarnant un idéal auquel la jeunesse septentrionale et camerounaise tout entière  aspire. INVESTISSEZ-LES ! Cessez de nous ressasser vos discours éculés et vos promesses mort-nées.

Votre subterfuge pour une prétendue cure de jouvence politique échouera. Le Cameroun de demain se construira sans vous. Vous avez écrit l’histoire à votre guise ; l’heure est venue de vous archiver. Vous ne sauriez, ni ne pourriez, en demeurer les scénaristes.

La mémoire collective veille, et l’avenir jugera.

Konaté Abdoul Aziz Daniel, Président national Action Républicaine, Fils du Septentrion