By Les régions septentrionales du Cameroun sont en ébullition à quelques mois de l’élection présidentielle. Bello Bouba Maïgari, actuel ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des loisirs, fait partie des figures emblématiques qui semblent s’éloigner de l’alliance tissée avec le président sortant, Paul Biya. Dans cette tribune, André Luther Meka, communicant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) revient sur le retour au pays du président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp). Ce dernier a convoqué une réunion extraordinaire de son parti pour le 28 juin 2025.
Chers Idéologues,
Le travail du président Paul Biya pour rassembler les élites politiques du grand Nord a été un travail titanesque et ardu. Mes recherches se sont très souvent intéressées au Ministre d’État Bello Bouba. Le Ministre d’Etat Bello Bouba était en exil au Nigeria. Ceux qui connaissent l’histoire savent très bien qu’il fut soupçonné comme certaines élites du grand Nord de cette époque dans le coup d’Etat du 06 avril 1984. Étant au Nigeria, il faisait l’objet d’une cour assidue des opposants. C’est ainsi qu’étant au Nigeria, il aurait signé une alliance tripartite entre l’UNDP, l’UPC et le parti de Guérandi Mbara. L’alliance fut appelée ADC (Alliance démocratique du Cameroun) pour la conquête du pouvoir. Le président Paul Biya conscient des enjeux et qui avait signé l’amnistie, a mis les bouchées doubles pour un retour triomphal du ministre d’État Bello Bouba au Cameroun. C’est ainsi grâce à la main tendue du président Paul Biya, le ministre d’État Bello Bouba rentre au Cameroun. Sur ces entrefaites, deux personnalités Sawa dirigeaient les plates-formes de l’opposition forte. D’abord Dika Akwa Nya Bonambela, le père du Nyambeïsme, dirigeait la plate-forme l’Union pour le changement ( UPC), le nom fut donné par les Upcistes et l’autre Sawa Samuel Eboua, ahidjoïste, dirigeait l’UNDP, le grand parti du grand Nord. Le roi Dika Akwa sera évincé dans la coordination par l’entregent de Augustin Frédéric Kodock au profit du SG, Dr Hameni Bieuleu pour investir par la suite Ni John FRU NDI. Et l’arrivée du ministre d’État Bello au Cameroun est organisée par la jet set politique et une grande fête est faite en son honneur par l’industriel Kadji de Fotso.
Une dynamique politique et économique est mise en marche au profit du ministre d’État Bello Bouba, quelque temps plus tard, il bat Samuel Eboua à l’UNDP qui était le bastion du parti des ahidjoïstes du Grand Nord et prend officiellement la tête du parti.
Le fils de Bascheo avait créé son parti qui s’appelle le parti national pour la démocratie et le progrès (PNUD) et après il est devenu l’Union nationale pour la démocratie et le progrès du Cameroun (UNDPC). C’est avec ce parti qu’il avait signé l’ADC. Quand il rentre au Cameroun, le ministre d’État Bello Bouba Maïgari n’attendra pas les cinq ans requis pour être candidat aux élections. Il est candidat aux législatives où il devient député en 1992, après avoir battu Samuel Eboua en janvier 1992. C’est ainsi qu’avec son alliance avec le RDPC, il est tour à tour, ministre d’État du Développement industriel et commercial, ministre d’État des Télécommunications, ministre d’État des Transports et aujourd’hui Ministre d’Etat du Tourisme et des loisirs. Une longue carrière dans la haute administration camerounaise grâce au président Paul Biya.
Le retour triomphal du ministre d’État Bello Bouba Maigari de l’exil, son déploiement dans l’UNDPC, (je vous fait fi des détails de coulisses), sa carrière politique et administrative de 1991 à 2025 est l’œuvre pierre par pierre, boulon par boulon du président Paul Biya. Il sera inaudible, incompréhensible que cette alliance, fruit d’une reconnaissance profonde au président Paul Biya soit déchirée sans ménagement.
Par André Luther Meka
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