L’avocat d’affaires et président du Think Do Tank The Okwelians était sur « Actualités Hebdo » sur la CRTV dimanche dernier. Voici un extrait de ses déclarations sur le sous-emploi des jeunes.
Me Jacques Jonathan Nyemb, avocat d’affaires et président du Think Do Tank The Okwelians
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Me Jacques Jonathan Nyemb : « au Cameroun, on peut imaginer l'enseignement technique dès le primaire » 

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L’avocat d’affaires et président du Think Do Tank The Okwelians était sur « Actualités Hebdo » sur la CRTV dimanche dernier. Voici un extrait de ses déclarations sur le sous-emploi des jeunes.

Je crois qu'aujourd'hui tout le monde s'accorde à dire que l'État ne peut plus tout et donc il faut que la jeunesse aujourd'hui pour résorber justement ce défi du sous-emploi, de la précarité de l'emploi, imagine d'autres approches, d'autres modèles qui sont de mon point de vue en réalité ceux de l'entrepreneuriat ou de l'intrapreneuriat. L'entrepreneuriat c'est la capacité à être créateur d'entreprise, à être chef d'entreprise, mais tout le monde ne peut pas être chef d'entreprise, c'est aussi la capacité au sein d'entreprises existantes à créer de nouveaux leviers, de nouvelles pistes de développement pour cette entreprise. Donc c'est tout un nouvel état d'esprit que nous attendons de la part des jeunes qui rentrent sur le marché de l'emploi et cela appelle, on va dire un certain nombre de réformes. Aujourd'hui quand on regarde les questions notamment d'employabilité, comme je le disais tout à l'heure, on va se rendre compte que les vrais défis, vous l'avez relevé, c'est celui de la qualité du capital humain qui est formé et aussi du contenu de la formation.

Je pense que l'accent, et ça c'est clair aujourd'hui, doit être mis sur l'enseignement technique. On le dit assez parfois en parlant de l'enseignement secondaire, mais on peut même imaginer l'enseignement technique dès le primaire pour créer une forme de sensibilisation et pour éviter aussi aujourd'hui cette forme de marginalisation parce que le sentiment souvent c'est que ce sont les élèves qui sont les moins performants qu'on envoie vers l'enseignement technique. Or ça doit être l'inverse.

Aujourd'hui pour porter notre transformation économique, nous avons besoin de mettre l'accent sur ce l'enseignement technique et aussi d'apporter un ensemble de compétences auprès de notre jeunesse sur le leadership, sur le numérique, sur l'innovation.

Romuald Ntchuisseu Ngock : Nous devrions faire comme le Japon qui a fermé un certain nombre de facultés de lettres par exemple ? 

Moi je crois quand même à la pluridisciplinarité. Je pense que nous devons former des jeunes qui sont pluridisciplinaires, qui sont polyvalents, mais néanmoins nous devons s'assurer qu'à la fin de la formation, ils aient des compétences, qu'ils puissent pouvoir avoir un métier.

Quand on regarde aujourd'hui notre pays, on note notamment qu'il y a des efforts qui ont été faits en faveur de la formation professionnelle avec différents centres de formation professionnelle, avec le soutien notamment de la coopération coréenne et de la coopération française. Mais je crois qu'on doit encore faire plus. Ces centres de formation professionnelle doivent également se retrouver davantage en zone rurale parce que les défis de l'employabilité sont très prévalent en zone rurale.

Et on doit renforcer aussi ces centres de formation professionnelle en équipement, en référentiel, qui leur permettent de s'ajuster véritablement avec l'ambition et les secteurs économiques sur lesquels nous voulons porter notre croissance.

La Rédaction

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