Le coup d’envoi est donné peu après 7h du matin ce samedi 14 juin à l’entrée du quartier Bepanda (par Camtel) à Douala 5ème. Après la distribution aux participants des tee-shirts, des chapeaux verts, des gants de protection, cache-nez et des sacs poubelles, quelques exercices sportifs inaugurent l’éco-jogging (marche écologique). Environ 100 personnes participent à cette activité organisée par les associations Biocamer et Apedh en partenariat avec IHS.
Elles vont de l’entrée Bependa jusqu’à l’IUT, en passant par le marché Missoke et le lycée technique de Ndogbong. Ils avancent en collectant essentiellement des bouteilles plastiques vides le long du trajet. Les marcheurs parcourent près de 4 kilomètres à pied. Les déchets sont ensuite transportés pour être recyclés par River Cleanup. « Nous avons pu collecter quatre moustiquaires et de ces quatre moustiquaires, nous estimons environ 200, 250 kilogrammes », se félicite l’environnementaliste Lucien Yopa, représentant de River Cleanup au Cameroun.
Marcher, sensibiliser les populations sur les dangers de la pollution plastique et collecter les bouteilles dans les rues. La première édition de l’éco-jogging est meublée par ces articulations visant à « réduire au maximum l’impact de la pollution plastique », rappelle Mathias Mouende Ngamo, journaliste passionné de l’environnement et promoteur de Biocamer.
Un million de tonnes de bouteilles plastiques
Selon les données du ministère camerounais de l’Environnement datant de 2018 rapportées par Mathias Mouende Ngamo, près de 600 000 tonnes de déchets plastiques sont produites chaque année. « C’est pratiquement 10% de tous les déchets solides », précise le journaliste. Entre 2018 et 2025, le taux de production des bouteilles plastiques a été revu à la hausse au Cameroun avec l’augmentation des usines et la capacité de production des boissons gazeuses et des eaux minérales par les sociétés brassicoles.
« Une étude indiquait qu’on serait aujourd’hui à près de 800 000 ou 1 million de tonnes de bouteilles plastiques produits chaque année dans la nature. On comprend que c’est énorme. Ces bouteilles traînent dans les rues, bloquent les conduites d’eau, et puis arrivent les inondations et son lot de maladies hydriques », déplore Mathias Mouende Ngamo, non sans inviter les Camerounais à protéger l’environnement en jetant les bouteilles plastiques dans des sacs à ordures. Les organisateurs de l’éco-jogging de ce samedi estiment à 10 000 personnes sensibilisées le long du parcours.
Comments