Né le 15 janvier 2003 à CSI de Chanas dans le Noun, région de l'ouest Cameroun, Loïc Takougang se projetait déjà dans la menuiserie, un métier qu'il a tant convoité. « J'ai aimé être menuisier ». Mais flatté par les différentes coupes de coiffure proposées par les salons de beauté de son entourage, Loïc va laisser tomber la menuiserie et la plomberie. « Les dessins des stars avec les belles coiffures ont captivé mon enfance et j'ai directement vu que  la coiffure était faite pour moi. Je voulais à tout prix reproduire ces coiffures », affirme le jeune homme de 22 ans.
Loïc Takougang
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Loïc Takougang : le coiffeur qui embellit les têtes des Doualais

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Âgé de 22 ans, le jeune homme a abandonné la menuiserie pour se consacrer à son rêve.

Né le 15 janvier 2003 à CSI de Chanas dans le Noun, région de l'ouest Cameroun, Loïc Takougang se projetait déjà dans la menuiserie, un métier qu'il a tant convoité. « J'ai aimé être menuisier ». Mais flatté par les différentes coupes de coiffure proposées par les salons de beauté de son entourage, Loïc va laisser tomber la menuiserie et la plomberie. « Les dessins des stars avec les belles coiffures ont captivé mon enfance et j'ai directement vu que  la coiffure était faite pour moi. Je voulais à tout prix reproduire ces coiffures », affirme le jeune homme de 22 ans.

Une vision peaufinée par des aînés

Inspiré des aînés, Loïc Takougang renforce ses capacités et mise tout pour donner à son appel une véritable valeur.

En 2019, il est apprenti dans un salon à l’Ouest, où il commence par l'observation.  En 2020, il est accueilli à Limbé, dans le Sud Cameroun chez un aîné qui croit en lui et lui donne une opportunité d'exercer. Il lui apprend les bases du métier.

Aujourd'hui coiffeur principal dans un salon de beauté au quartier Ndogpassi deux poteaux à Douala 3ème, Loïc Takougang s'assume fièrement. Le métier nourrit son homme. Bien qu’ils ne soient pas consistants, ses revenus mensuels lui permettent de payer les factures de loyer et de soutenir sa famille. « La seule chose sur laquelle je peux me plaindre c'est le salaire. Je ne gagne pas beaucoup, mais j'ai un boss qui me considère comme un petit frère. Je me nourris de ce travail et je suis  toujours en règle avec mon bailleur », se réjouit-il. Loïc aime « rendre les gens beaux ».

Courtois, humble, et serviable, le coiffeur se démarque de plusieurs jeunes de sa génération. « Je pense avoir trouvé une véritable famille. Quand je rate la coiffure d’un client, il se fâche et ça me touche. »

Déçu par sa famille, Loïc va surmonter les épreuves après avoir manqué son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) au Lycée bilingue de Bati (Ouest). Il va essuyer les reproches et les moqueries de ses proches. Il décide de tout abandonner pour affronter la vie. « Après avoir échoué le BEPC, je ne me voyais plus continuer l'école et mes parents n'avaient plus assez de moyens pour nous ».

Une vision entrepreneuriale

Grâce aux tontines des différentes associations auxquelles il appartient,  Loïc épargne chaque mois. Il compte se mettre à son propre compte pour employer d’autres jeunes. « J'encourage mes frères à sortir du chômage. Ils doivent se battre. Ils peuvent venir ici pour une formation gratuite », conseille-t-il. En attendant l’ouverture de son propre institut de beauté, Loïc Takougang profite de chaque instant avec ses clients.

Ghislain Ntjam, stagiaire

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