Le chômage des jeunes, le favoritisme, le clanisme et le tribalisme sont entre autres fléaux contenus dans la correspondance adressée au chef de l’État par le Collectif des jeunes leaders de la ville de Douala, le 24 juillet 2025.
Sous la houlette du coordonnateur du Collectif des jeunes leaders d’Associations et mouvements de jeunesse de Douala, Charly Tchatchoua Tchande, le Collectif des jeunes leaders de Douala s’oppose énergiquement à l’instrumentalisation de la jeunesse camerounaise en cette période électorale. La plateforme a saisi le président de la République sortant, Paul Biya à travers une lettre ouverte le 24 juillet 2025, dans laquelle elle affirme que la jeunesse de la capitale économique, bien qu’attachée à « la paix durable », fait face à plusieurs réalités qui freinent son développement.
Pour le collectif, « l’avenir du Cameroun ne peut être garantie que par la consolidation de sa stabilité économique, l’élévation du niveau d’instruction, le renforcement du socle social et familial, la réduction des discours de haine, la promotion du sentiment d’appartenance nationale, l’éradication du tribalisme, la résolution durable du chômage des jeunes, la mise en place de mécanismes d’entrepreneuriat accessibles, un dialogue constant et constructif entre la jeunesse et les autorités locales, ainsi que par une prise en compte réelle et effective des jeunes au sein des institutions de la République ».
Le Collectif des jeunes leaders de Douala dit regretter la persistance du clanisme, du favoritisme, du tribalisme et de certaines pratiques sociales controversées, « qui compromettent progressivement la paix, la stabilité et la cohésion sociale de notre cher pays, le Cameroun ».
Pour les jeunes leaders de la capitale économique camerounaise, ces fléaux ne devraient pas être utilisés pour manipuler la jeunesse. Pour y remédier, le collectif formule quelques pistes de solutions « constructives en vue de préserver la paix, la stabilité et la cohésion sociale auxquelles vous êtes profondément attaché ». Notamment, la mise en place effective d’une plateforme de dialogue constante entre la jeunesse et les autorités de la ville (Forum de la jeunesse de Douala) ; définition d’un quota réservé aux jeunes, particulièrement ceux issus des six arrondissements et de tout bord que compte la ville de Douala (élections locales) ; renforcement de l’accompagnement des associations et mouvements de jeunesses dans la lutte contre l’insalubrité et les fléaux qui minent la jeunesse ; insertion socioprofessionnelle des jeunes ; vulgarisation de la méritocratie ; accentuer la promotion du multiculturalisme.
Le Collectif veut également contribuer à un bon déroulement de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 en incitant plus de 500 000 jeunes de sa zone à aller voter.
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