Fondateur de « Nice communication » et promoteur du journal en ligne « Le Quatrième Pouvoir », l’entrepreneur revient sur la genèse du média qui souffle sur sa 10ème bougie du 25 au 30 août 2025. 
Eric Vareni Ntiomboh, Directeur de publication de Le Quatrième Pouvoir
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Interview/Eric Vareni Ntiomboh : « le 30 août prochain, nous allons présenter une nouvelle vision, une nouvelle façon de faire la presse digitale »

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Fondateur de « Nice communication » et promoteur du journal en ligne « Le Quatrième Pouvoir », l’entrepreneur revient sur la genèse du média qui souffle sur sa 10ème bougie du 25 au 30 août 2025. 

 Aujourd'hui, c'est le lancement officiel des activités marquant le dixième anniversaire du Quatrième Pouvoir. Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce média en ligne ?

Le Quatrième Pouvoir est né d'un groupe WhatsApp qui porte toujours fièrement le nom du Quatrième Pouvoir. Nous avons été créés en 2015. A l'époque, il était question pour nous, les jeunes hommes des médias, de se connaître, de ne pas perdre les repères, de discuter, de partager des informations entre nous. Et au fil des années, nous sommes quittés du groupe WhatsApp à une page Facebook. Et à un moment donné, nous avons créé un site Internet et une radio en ligne. La radio en ligne n'a pas perduré. Nous sommes restés sur la place digitale, c'est-à-dire Facebook ; TikTok est arrivé, nous sommes sur TikTok, Facebook, WhatsApp, YouTube et sur le site Internet www.lequatriemepouvoir.com.

Dix ans plus tard, peut-on dire que Le Quatrième Pouvoir a atteint ses objectifs ?

Disons que nous avons fait du chemin. En dix ans, on a pu se démarquer dans le landerneau médiatique au Cameroun. Nous faisons partie des presses en ligne qui sont très souvent invitées dans les couvertures médiatiques. Vous voyez, on est quittés du groupe WhatsApp. Aujourd'hui, nous célébrons notre dixième anniversaire. On a choisi un cadre cinq étoiles pour cette célébration. Ce n'est pas donné, ça veut dire quand même que nous savons où est-ce que nous allons. En dix années, nous avons couvert deux élections avec des correspondants dans près de dix pays dans le monde. Donc Le Quatrième Pouvoir gravit des échelons. C'est plus ou moins l'âge de la maturité pour une presse en ligne.

Une maturité qui ne s'est pas opérée sans difficulté. Parlez nous un peu des obstacles rencontrés par Le Quatrième Pouvoir durant ces dix dernières années…

Il y a des membres qui sont partis. Actuellement, on a un procès avec quelqu'un qui nous accuse de l'avoir diffamé. On s'est retrouvés dans les commissariats plusieurs fois, deux ou trois fois. Mais je peux vous rassurer que ces difficultés nous ont poussés à mûrir. Également, nous qui sommes principalement sur le digital, les difficultés sont aussi d'ordre technique. La connexion Internet au Cameroun n'est pas assez fidèle. Il est arrivé un moment où notre site Internet a été piraté. Nous avons fait presque un mois sans site Internet. Les pages aussi ont été bloquées. Jusqu'à aujourd'hui, malgré les centaines de milliers d'abonnés que nous avons sur notre page, Facebook n'a pas accepté de certifier la page malgré toutes les démarches administratives entreprises. Il y a des plateformes qui n'ont pas l'autorité que nous avons, mais qui sont certifiées. On veut bien savoir pourquoi ? On peut dire qu'en dix années, nous avons une crédibilité qui nous pousse à nous démarquer. Nous sommes bien différents des influenceurs, des lanceurs d'alerte. C'est-à-dire que quand on nous envoie une information, on essaie de la traiter avant de la rendre publique.

Vous avez parlé là des difficultés beaucoup plus techniques. On sait qu'au Cameroun, pour résister jusqu'à dix ans, il y a également des difficultés financières et les annonceurs sont très rares…

 Oui, heureusement, en ma qualité de fin stratège, je n'ai pas voulu que la plateforme se cantonne seulement sur l'étiquette du Quatrième Pouvoir. L'événement qui est organisé aujourd'hui est piloté par l'agence Conseil en communication marketing et notre imprimerie Nice Communication. Nous avons compris que s'il fallait juste compter sur le digital, on n'en serait pas là où nous en sommes aujourd'hui. Nous avons créé à côté une imprimerie qui permet de donner de la connexion Internet aux journalistes qui travaillent pour nous. Nous venons à peine de créer une régie publicitaire qui s'appelle Nice Communication pour essayer de grappiller quelques campagnes publicitaires.

Quelles sont les ambitions du Quatrième Pouvoir pour les prochaines années ?

Nous allons présenter le 30 août prochain une nouvelle vision, une nouvelle façon de faire la presse digitale, surtout pour nous qui sommes plus ou moins indépendants. Il y a une application mobile qui sera opérationnelle. On va également lancer officiellement notre Web TV. Et avant la fin de l'année 2026, si les choses se passent comme on le souhaite, on mettra sur pied une radio communautaire.

Propos recueillis par Didier Ndengue

 

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