By Depuis mars 2025, le top management de Kribi Conteneurs Terminal (KCT), filiale d’Africa Global Logistics (AGL), est sur une nouvelle installation au port de Kribi. Cette phase 2 du terminal à conteneurs représente une extension qui aura un impact considérable, non seulement sur le développement économique de la cité balnéaire, mais également du Cameroun et de la sous-région Afrique centrale. Selon les estimations de David Azra, Directeur général de KCT, la première phase a englouti près d’un milliard de dollars. Un lourd investissement qui a permis à KCT de s’équiper en matériel de travail composé entre autres de sept portiques de quai, de 25 RTG et de 48 camions pour le transport à l’intérieur du terminal.
En termes d’infrastructure, KCT est passé de 14 hectares à 33 hectares, soit le double de la surface du terminal. Une augmentation des capacités s’impose. L’entreprise est passée d’une capacité de parc, au niveau stockage statique, d’à peu près 300 000 Teus (Teus ce sont des EVP qui peuvent passer par le terminal par an) à environ 1 million. « Le terminal à conteneurs du port de Kribi passe comme on dit, dans la cour des grands », se félicite le Directeur général qui ne manque pas de présenter aux journalistes membres de l’Union de la presse francophone (UPF Section Littoral) en visite de presse sur les lieux le vendredi 5 septembre 2025, un MSC Tessa, l’un des plus grands porte-conteneurs au monde en termes de capacités qui accoste désormais au port de Kribi, comme l’une des grandes réussites de KCT.
« Le bateau que vous voyez ici fait partie des plus grands navires au monde. Ce navire fait 400 mètres de long (large de 61, 53 pour un tirant d’eau de 16, 80 mètres). Il a une capacité de stockage à l’intérieur de 24 116 EVP (Equivalent vingt pieds, taille standard du conteneur). Pour vous comparer ça, c’est ce que l’on peut poser au maximum sur le terminal, c’est 24 116 EVP. Nous avons aujourd’hui deux escales à peu près par mois en moyenne de ce type de navire. Ce qui démontre encore une fois que même les armateurs ont une confiance qui est grande au niveau de Kribi, en termes de volume traité », argumente David Azra. « Ici, nous sommes au début d’une belle histoire. Nous écrivons la première page de cette histoire », ajoute le patron de l’entreprise, non sans préciser que le 9 mai dernier marquait le début des activités commerciales de KCT.
Création d’emplois
Dans ce vaste programme d’investissement, la ressource humaine semble occuper une place de choix dans l’entreprise. La direction générale affirme avoir embauché à peu près 400 personnes de plus pour renforcer son effectif et se positionner dans la mouvance du développement du port et de la ville de Kribi.
Véritable hub régional, le port de Kribi fait partie des ports de transbordement. La marchandise déchargée et rechargée ici peut aller au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Angola, etc. Un autre avantage et pas des moindres, un navire qui arrive d’Asie met entre 45 et 50 jours pour accoster à Kribi. Ceux en provenance d’Inde et d’Europe mettent une vingtaine de jours. Ce qui le rend encore plus attractif par rapport à « d’autres ports où les délais sont bien plus longs parce qu’ils viennent au passage par une plateforme de transbordement », se vante David Azra.
Malgré ces avancées significatives pour le développement de son port, le défi majeur reste l’accès à la ville de Kribi par route en provenance de Yaoundé ou de Douala. La chaussée est dans un état…déplorable.
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