Le 4 septembre, Jules Eric Ekoumé, sous-préfet de Bertoua 1, a signé une décision interdisant l’organisation des assemblées générales électives des ligues départementales de football des régions de l’Est et de l’Adamaoua. L’autorité administrative invoquait les « nombreux manquements et dérives » constatés par le ministère des Sports et de l’éducation physique, ainsi que des « risques de troubles à l’ordre public ».
Moins de vingt-quatre heures plus tard, le 5 septembre, une nouvelle décision annulait la précédente. L’article premier précise que « est levée à compter de la date de signature de la présente décision l’interdiction de l’organisation des assemblées générales électives ». Les organisateurs sont simplement invités à effectuer la déclaration préalable auprès de l’autorité administrative.
Cette volte-face a suscité de vifs commentaires sur les réseaux sociaux, où l’on a vu des allusions explicites au ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et au président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o. L’affaire illustre la bataille d’influence entre le gouvernement et la fédération autour du processus électoral des instances locales. À force de confrontation, la gouvernance du football camerounais risque de s’enliser, au détriment de la stabilité de l’équipe nationale.
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