Le Plan d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH) a été présenté au public lors de la 14ème édition du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) tenue du 28 juin au 05 juillet 2025 à l’hôtel de ville de Yaoundé.
Qualifié de boussole qui s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement camerounais, le PIISAH a pour but de réduire de manière significative la dépendance du Cameroun aux importations et d’avantage valoriser ses immenses richesses et ressources nationales.
Durant une semaine d’exposition, la Banque Camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises (BC-PME) a présenté aux visiteurs, la richesse de son offre et plus spécifiquement ses solutions de financement sur mesure qui permettent de mettre en lumière le rôle de la banque dans l’atteinte des objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) d’une part, et faire connaitre les mécanismes mis en place dans le cadre du PIISAH d’autre part.
« Notre présence au SAGO est de montrer d’abord que nous sommes des partenaires de l’Etat parce que la BC-PME a été désignée comme banque stratégique pour accompagner l’Etat dans tout ce qui concerne les financements PIISA, axer les finances sur les financements prioritairement de six filières agricoles (riz, sorgho, maïs, blé…) et deux filières animales (industries du lait) et également les filières de l’industrie halieutique (la pisciculture). Pour pouvoir effectuer cela, elle le fait autour de trois produits clés : financements autour de l’agriculture contractuelle ; des produits de micro leasing et le produit de cautionnement mutuel », a expliqué Philomène Yvette Fouda Evindi, cheffe du Bureau des filières agro-industrielles et agricoles de la BC-PME.
Selon cette dernière, le Cameroun investit un peu plus de 200 milliards de FCFA chaque année pour s’approvisionner en riz et pourtant le pays en produit localement. « La volonté de l’Etat est de pouvoir réduire cela et soutenir au maximum les producteurs locaux pour pouvoir rééquilibrer la balance et pourquoi pas, exporter davantage notre riz et moins importer », précise-t-elle.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PIISAH 2024-2026, le gouvernement du Cameroun ambitionne de réduire la dépendance aux importations en renforçant la production locale dans les filières à fort potentiel. Le financement des fonds PIISAH peut varier entre 500 millions FCFA et 1 milliard FCFA. Concernant le suivi des bénéficiaires, il existe des départements qui s’occupent des financements spécifiques, de l’entrée en relation jusqu’au recouvrement, le but étant d’accompagner le client dans la réalisation de son projet.
En 10 ans d’existence, la BC-PME enregistre 8000 comptes ouverts, avec un financement de 100 milliards de FCFA, une réorientation stratégique, des employés dans la ville de Yaoundé et Douala.
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