By La période électorale est souvent propice pour des manipulations de tout genre. Nous avions décrié l’existence des chapitres budgétivores qui engloutissent près de FCFA 600 milliards. Il s’agit des chapitres 60, 65, 92, 93, 94 et 95. Sur ces 600 milliards, plus de 80% étaient utilisés par la Présidence de la République. Cela avait payé l’essentiel des « courts séjours privés » et autres dépenses farfelues qui entrent dans le cadre de la mauvaise gouvernance du pays. A la suite de la traditionnelle lettre circulaire portant orientation du budget 2026, le Président de la République prescrit au gouvernement de faire une « Mutation » des chapitres communs et sa propagande présente la situation comme s’il avait demandé une « suspension ». Il n’en est aucunement le cas.
Une lettre circulaire copieusement ignorée en 2024
La lettre circulaire de 2025 est un copier-coller de la lettre de 2024. Le Président de la République avait déjà demandé cette mutation et son gouvernement l’avait copieusement ignorée. Le gouvernement n’a presque jamais respecté la lettre circulaire du Président de la République. Cela fait des années (au moins depuis 2021) que le Président de la République prescrit l’application de la politique de l’import-substitution en vain. Le gens au gouvernement procède par petite dose. La Présidence de la République ne contrôle plus rien. Paul Biya n’a plus d’autorité. Le gouvernement fait comme bon lui semble. Même les recommandations du Parlement lors du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) ne sont pas respectées. Pour celles et ceux qui suivent l’actualité parlementaire, cela a fait l’objet de la préoccupation de l’Honorable Joshua Osih cette année. Paul Biya ne gouverne plus. Il ne frappe pas la main sur la table et il ne faut pas croire qu’une seule ligne bougera suite à sa lettre.
Simple changement de mécanisme de décaissement
Dans le fond et pour faire simple, c’est uniquement le mécanisme de décaissement de cette enveloppe budgétaire qui va changer. Avant, les petits copains pouvaient s’arranger pour vider ces lignes. La mutation recommandée par le Président de la République, si respectée par le gouvernement, signifie que chaque institution publique a droit à 10% d’imprévus dans son budget issus de cet argent. En d’autres termes, un ministère peut dépasser son budget de 10% et aller chercher cet excédent dans ces chapitres communs. Il suffira juste de justifier un imprévu. Cela veut dire que les chapitres 65 et 94 existeront toujours et fonctionneront sous forme de droit de faire un dépassement budgétaire de 10%. C’est plutôt un mécanisme de partage de gâteau qui s’écarte encore des principes de bonne gouvernance.
Chers-ères citoyen(ne)s,
Lisez par vous-mêmes pour éviter d’être manipulés. Le Président de la République n’a pas supprimé des chapitres budgétaires créés par lui-même pour ses propres dépenses personnelles et pour la corruption. Ce faisant, il reste et demeure l’artisan de la mauvaise gouvernance au Cameroun. Et c’est pour cela que nous devons le renvoyer au village le 12 octobre 2025 au profit du candidat du SDF Joshua Osih qui propose de remettre le pouvoir au peuple (fédéralisme) pour l’égalité des chances et la justice sociale.
Louis Marie Kakdeu
Deuxième Vice-Président National du SDF
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