By En « messager de paix » du président de la République, Paul Biya, le Premier ministre camerounais s’est rendu mardi 29 avril dans plusieurs localités de la région de l’Extrême-Nord pour écouter et recenser les doléances des populations.
A l’approche de l’élection présidentielle d’octobre prochain, les régions septentrionales du Cameroun sont sous le feu des projecteurs. Elles font l’objet d’une attention particulière de la part des hautes autorités du pays. Après le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh à Maroua en février dernier, Paul Biya a dépêché son Premier ministre, Joseph Dion Ngute à l’Extrême-Nord mardi 29 avril 2025 pour rassurer les populations qu’elles ne sont pas abandonnées à leur sort. De Maroua à Yagoua en passant par Kaélé…l’émissaire de Paul Biya écoute, échange avec toutes les couches sociales dans des chefferies, les domiciles privés et les lamidats, non sans promettre de remonter toutes les condoléances à son patron. Le chef du gouvernement est accompagné au cours de cet exercice par les élites de la région.
Aucune question brûlante n’est négligée par le « messager de paix » du président Paul Biya. Le parc national de Ma Mbed Mbed dans le département du Mayo-Kani dont la création suscite des interrogations au sein de la communauté Toupouri est de la concertation. L’initiative concerne les arrondissements de Kaélé, Guidiguis et Taibong. « Nous exigeons l’annulation du décret portant création du parc national Ma Mbed Mbed », pouvait-on lire sur une banderole brandie par des contestataires il y a quelques mois. La visite de travail du Premier ministre a permis d’apaiser le cœur de la communauté Toupouri, déterminée à sauver ses terres ancestrales. « Tout a une solution et nous avons écouté le Premier ministre qui nous a déjà parlé à Yaoundé. Nous avons espoir effectivement que les populations pourront sourire parce qu’une solution est à l’horizon », rassure Luc Ngnowa, chef de la délégation Toupouri.
D’autres sujets chauds sont évoqués pendant les concertations avec les peuples Moundang, Massa, Peul, Guiziga, entre autres. « Aux termes de ces échanges que nous avons eu avec le Premier ministre et le ministre Hélé Pierre, le chef du gouvernement nous a conseillé de faire des efforts pour rester unis en dépit des divergences que nous avons ; de rester davantage unis pour que le moment venu, nous puissions apporter notre concours optimal à la réussite des missions du président de la République à la tête de notre Etat », rapporte Anatole Maïna, chef de délégation.
Les échanges ont porté essentiellement sur la cohésion sociale, la préservation de la paix et la promotion des initiatives de développement pour le progrès et le bien-être des populations de l’Extrême-Nord.
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