La permanence du parti politique ayant investi Maurice Kamto a été prise d’assaut depuis samedi 26 juillet 2025 par les Forces de défense et de sécurité.
Depuis la publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 par le Conseil électoral, l’indignation atteint son paroxysme au sein du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) créé en 1995. Au moment de la lecture officielle des candidatures retenues vers 14h, « le siège du Manidem [situé non loin du carrefour Tif à Bonadibong] est pris d’assaut par les forces de défense et de sécurité », rapporte le responsable de la communication du parti, Bedimo Kouo, qui affirme plus loin qu’il s’agissait d’une « escouade de policiers et de gendarmes largement renforcées ». A l’en croire, ces derniers ont empêché « tout accès au siège du parti ».
Investi par ce parti, le dossier de candidature de Maurice Kamto a été rejeté pour « pluralité d’investiture » par l’organe chargé des élections au Cameroun.
Lundi 28 juillet, alors que le fondateur du parti, Anicet Ekane s’apprêtait à faire une déclaration face à la presse, les Forces de défense et de sécurité étaient encore là.
« Nous dénonçons avec la plus grande énergie cette séquestration de notre siège », a écrit Bedimo Kouo dans un communiqué parvenu à notre rédaction. « Dimanche matin, ils étaient également présents sans aucun document, en toute illégalité ».
Si les militants du parti arrivent « à obtenir le permis de pénétrer dans leur permanence, les hommes de médias sont strictement éloignés, écartés de la zone du siège à une distance de plus de 100 mètres », relate Bedimo Kouo.
Maurice Kamto a déposé une requête au Conseil constitutionnel. Pour les responsables du parti qui porte sa candidature, le dispositif sécuritaire devant leur siège, « va durer plusieurs jours, peut-être jusqu’à la fin de proclamation de la décision du Conseil constitutionnel ».
Ghislain Ntjam, stagiaire
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