Bâti sur une superficie de 250 m² au cœur de la capitale politique camerounaise, cet espace urbain inauguré le 26 juin dernier par Célestine Ketcha Courtes, ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), se positionne comme le cœur battant de l’écosystème d’innovation urbaine à Yaoundé.
Le « DiverCity Space » est le fruit d’une vision partagée et rendue possible grâce à l’engagement du Minhdu. Il a pour objectifs de faciliter la collaboration entre les différents acteurs, stimuler l’innovation, renforcer les capacités, promouvoir l’intelligence territoriale et encourager l’engagement citoyen. Il sera animé par une programmation riche et variée notamment, le laboratoire de données urbaines ; des ateliers de co-création et prototypage ; des sessions de formation et partage d’expertises ; des rencontres et évènements, etc.
« Ce tiers-lieu est un espace atypique où on vient créer. C’est le 1er tiers-lieu ou espace atypique institutionnel en Afrique. Cet espace est ouvert à la société civile, aux acteurs et institutions membres de la plateforme urbaine », a souligné Murielle Bissek, cheffe du projet plateforme urbaine au Cameroun.
Pour Sébastien Dupuis, coordonnateur du projet, le DiverCity Space est l’un des jalons forts qui avait été initié sur ce projet qui a débuté en 2023. Aujourd’hui, a-t-il précisé, « ce tiers-lieu permettra d’accueillir la plateforme digitale collaborative qui regroupe 69 partenaires et acteurs urbains qui ont participé aussi à la conception et à la planification de cette plateforme ». Et d’ajouter: « cette plateforme regroupe aujourd’hui plus de 500 documents ressources et va être enrichie au fur et à mesure par l’ensemble des acteurs urbains ».
Dans un contexte marqué par la poussée démographique, Célestine Ketcha Courtes a affirmé que « hier, le Cameroun c’était 6 millions d’habitants ; aujourd’hui nous sommes plus de 30 millions d’habitants avec une contrainte forte sur les réserves foncières, sur l’occupation de l’espace et menacé également par les effets des changements climatiques. Il fallait s’y prendre à temps (…) Après quelques deux années de mise en œuvre de ce projet, nous avons vu ce que la plateforme digitale dans les communes bénéficiaires nous a permis d’avoir notamment le cadastre pluridimensionnel qui a permis d’accroître les ressources propres. Les impôts nous ont dit comment ces outils mis en œuvre par la plateforme urbaine ont permis d’accroître les recettes fiscales », a expliqué le Minhdu.
Le projet plateforme urbaine au Cameroun (PUC) est financé par l’Union européenne. La signature d’un protocole entre expertise France et le Mindhu est prévu à Bafoussam lors de la célébration de la journée mondiale de l’Habitat du 30 juin au 07 juillet 2025.
Cette cérémonie d’inauguration du « DiverCity Space » a été précédée en matinée par la réunion du Comité de pilotage (COPIL). Une rencontre de haut-niveau visant à favoriser les échanges entre les différents intervenants au projet Plateforme urbaine au Cameroun pour en assurer la réussite. Étaient présents à cette rencontre : les institutions publiques, les partenaires techniques et financiers, les Collectivités territoriales décentralisées et le secteur privé. Le but étant de contrôler l’état d’avancement du projet PUC, d’évaluer les résultats obtenus à mi-parcours, de lever les zones d’ombre et de prendre les décisions stratégiques nécessaires à l’atteinte des objectifs.
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