By Une session spéciale de démonstration s’est tenue hier lundi 02 juin au Palais des Congrès de Yaoundé sous la conduite des ministres de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), et de la Décentralisation et du développement local (Minddevel).
La 3ème édition des Journées économiques internationales des Communes (Jeicoms25) se tient du 02 au 04 juin 2025 à Yaoundé. A cet effet, la plateforme urbaine a tenu à présenter au public les avancées de son projet notamment la Plateforme digitale collaborative, référentiel intégré, cadastre polyvalent, Sigcom, Banoc.
Les participants ont longuement échangé sur les nombreuses opportunités et les facilitations que présente un tel projet pour la modernisation des villes camerounaises. Des points tels que la fiscalité, la cartographie etc. ont également été abordés.
Dans son propos de circonstance, le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Dine, a remercié les initiateurs de la Plateforme urbaine pour leur appui dans le processus de collecte et de recyclage des déchets plastiques dans la capitale économique camerounaise. Le magistrat municipal reconnaît toutefois que plusieurs défis restent à relever notamment « la transformation locale des déchets plastiques ; la création d’un pôle industriel de déchets plastiques à Douala Nord pour une transformation à grande échelle… ».
A sa suite, le président des Communes et Villes Unies du Cameroun (Cvuc) déplore le fait que les grandes villes du pays soient à la merci de la pollution causée par les changements climatiques. Cependant, rassure Augustin Tamba, « nous sommes prêts à assurer le leadership qui est le nôtre pour la modernisation de nos villes et restons disponibles pour assurer ces changements ». Partenaire financier du projet, l’Union européenne par la voix de son ambassadeur Jean Marc Châtaignier, réaffirme sa volonté à apporter son soutien stratégique et financier.
Plusieurs interlocuteurs se sont succédé au pupitre pour présenter les avantages de la Plateforme urbaine dans leurs communautés. Essama Embolo, édile de la ville de Soa, a présenté les opportunités de ce projet au sein de sa commune (pilote du projet) notamment le cadastre polyvalent. Selon le Maire, Soa qui est une ville universitaire ne reçoit que 5% en terme de recouvrement des frais de cité, cependant avec le système de cadastre polyvalent, cela lui permettra de faire une cartographie de son territoire occupé à 80% et surtout d’avoir une vue sur les lotissements, les chiffres et d’avoir en retour des ressources propres de la commune.
Le représentant de l’entreprise Eneo a souligné que ce projet leur permettra d’avoir une cartographie exacte des domiciles afin de répondre efficacement et promptement aux besoins des populations.
Opportunités
Ce projet dont le lancement officiel est imminent, permettra entre autres de renforcer les mécanismes de gestion urbaine et de planification du territoire, d’améliorer les connaissances du territoire d’autant plus que l’urbanisation au Cameroun se heurte à plusieurs difficultés telles que la fragmentation des acteurs, des données inaccessibles, des décisions ralenties. La plateforme urbaine se positionne donc comme un outil idoine pour relever ces défis. Comme impact attendu, l’on note une gouvernance améliorée, une planification optimisée, une visibilité et une efficacité accrue.
Au terme des échanges, Célestine Ketcha Courtes, la Minhdu, a souhaité que les outils de la Plateforme urbaine qui ont été présentés ce 02 juin ne restent pas que des outils de démonstration, mais deviennent des éléments de fondation de la gouvernance urbaine de demain pour le Cameroun. A noter également que ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste dénommé « Cameroun-ville vertes inclusives et durables ».
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