Dans son poème préfacé par le journaliste Charles Nforgang, Rabiatou Peka lance un cri face aux dérives sociales et au choc numérique que vit le Cameroun en particulier et l’Afrique en général. Sous un ton à la fois doux et sévère, elle retrace le visage d’une société égarée.
Subdivisé en deux parties dont la première est «La dérive de ma société», la poétesse dévoile les maux qui minent la société tout en évoquant une paix devenue capricieuse, une justice peureuse, le patriotisme fragilisé, une jeunesse en errance, une corruption institutionnelle, l’incivisme urbain, les illusions virtuelles, les familles éprouvées et le pouvoir de l’argent.
Dans sa seconde partie, « l’Afrique face au tsunami numérique», elle explore le choc entre tradition et modernité digitale. Entre autres, identités bousculées, proverbes transformés en hashtags, légendes ancestrales converties en ebooks, jeunes suspendus entre deux mondes, mais également une résistance créative pleinement africaine qui refuse la disparition des racines.
Composé de 25 poèmes, « Crépuscule sur ma patrie» apparait comme un miroir tendu à une société en quête de souffle. Un éveil de conscience pour une société qui a perdu ses valeurs morales, son sens de l’amour mais qui est plongé dans un monde basé sur l’imaginaire dû au numérique












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