Un bâtiment en feu, symbole d’une colère grandissante. Une vidéo diffusée massivement sur les réseaux sociaux montre un bâtiment en proie aux flammes. Il s’agit, selon plusieurs sources concordantes, du siège local de la CEI à Yamoussoukro.
Les pompiers sont intervenus, mais les dégâts matériels restent considérables.
Cet acte vient s’ajouter à une série d’incidents signalés ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, marquant une escalade inquiétante de la tension préélectorale.
Des manifestations à répétition dans plusieurs localités
Depuis quelques jours, des centaines de manifestants issus des rangs de l’opposition battent le pavé pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une “élection verrouillée”.
Les sympathisants du FPI, du PDCI-RDA et du PPA-CI contestent l’élimination de leurs candidats par le Conseil constitutionnel, qu’ils jugent partial.
Dans la même veine, ils rejettent fermement la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 et chef du RHDP.
Les manifestations, d’abord pacifiques, ont rapidement dégénéré dans certaines localités. À Yamoussoukro, des groupes de jeunes en colère ont érigé des barricades, brûlé des pneus et pris pour cible des symboles de l’État, dont le siège de la CEI.
Cet incendie intervient alors que le pays entre dans une phase cruciale du processus électoral.
La CEI, déjà accusée de partialité par une frange de l’opposition, voit sa légitimité encore fragilisée par cette attaque. Les autorités appellent au calme et promettent des enquêtes pour identifier les responsables, mais le climat reste électrique à Yamoussoukro et dans d’autres régions.
À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire semble s’enfoncer dans une spirale de méfiance et de défiance.
L’incendie du siège local de la CEI pourrait bien être le signe avant-coureur d’une crise politique plus profonde, si les appels au dialogue ne trouvent pas d’écho dans les jours à venir.
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