By Avec le soutien du ministère des Arts et de la culture, l’association Cinéma Numérique Ambulant (CNA) promeut et valorise les productions cinématographiques africaines qui disparaissent avec le temps afin de les rendre accessibles dans les régions où le cinéma est quasi inexistant, principalement les quartiers et les villes défavorisées.
« Sauvegarde de l’héritage cinématographique africain: enjeux et perspectives de la restauration, de l’archivage et de la valorisation des films ». C’est le thème qui a meublé la séance d’écoute et d’échange avec les journalistes, les partenaires et acteurs culturels de l’association Cinéma Numérique Ambulant (CNA) le 10 juin 2025 à l’Institut Français de Douala.
Créée en janvier 2012, l’association milite pour la diffusion des films africains au Cameroun.
La cinémathèque Afrique participe à la sauvegarde du patrimoine africain à travers un programme de restauration et de numérisation. « Le projet cinémathèque Afrique au Cameroun tout comme le Cinéma Numérique Ambulant, voyage au cœur de la cinématographie africaine et a pour but de préserver le cinéma africain. Il s’agit des films d’une certaine époque qui ont été sélectionnés pour être diffusés dans le cadre de ce projet. Aujourd’hui, nous avons numérisé ces films afin de les rendre accessibles à tous », explique Stéphanie Dongmo, présidente du CNA.
Le secteur du cinéma et de l’audiovisuel est dynamique au Cameroun. Le pays compte une importante collection de la cinémathèque Afrique.
Il s’agit également pour le CNA d’embrasser les grandes œuvres du cinéma de notre continent et de faire un rapprochement entre les films d’hier et les courts métrages de notre génération. « C’est un appel derrière ce projet pour la conservation des films d’aujourd’hui, parce que c’est ça qui va construire le patrimoine de demain. Alors si on ne commence pas à les préserver aujourd’hui, demain on va être dans le même cas de figure où on n’a pas de copie disponible. Il faut également les rendre accessibles sinon tout ceci ne servira à rien si personne ne les voit. Ces films ont fait l’histoire du cinéma africain, et continuent à vivre à travers des initiatives comme celles-ci. C’est important pour le CNA d’aujourd’hui et le public de cette époque de prendre part à ces films qui ont construit l’imaginaire de nos parents, des personnes de générations antérieures », précise Stéphanie Dongmo.
L’initiative est soutenue par le ministère des Arts et de la culture. « Nous au ministère des Arts et de la culture, nous sommes en pleine construction de la cinémathèque nationale. Nous avons un grand stock d’images et patrimoines de la cinématographie locale qui sont en plein travaux de réhabilitation. Et vous savez que le cinéma, c’est l’art, c’est la culture, le patrimoine et la propriété intellectuelle. Il est important que nous essayions de valoriser notre patrimoine culturel. Voilà pourquoi le Minac est en pleine réflexion sur les différentes stratégies à mettre sur pied pour essayer d’accompagner les acteurs culturels dans ce secteur », précise le Pr Donatus Fai Tangem, Directeur de la cinématographie au Minac.
Du 11 au 13 juin 2025, l’association projette des films éducatifs dans plusieurs villes du pays (Dibombari, Douala et Kribi).
L’objectif étant d’élargir l’accès du public à la culture cinématographique, contribuer à une éducation plus critique, favoriser le débat et les échanges autour des films, créer et fidéliser un public pour le cinéma au Cameroun.
Ghislain Ntjam, stagiaire
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