By Chacun est dans son rôle. L’un s’est exprimé sur Radio France internationale (RFI) en tant que ministre et porte-parole du gouvernement. L’autre a pris la parole en tant que porte-parole du parti au pouvoir. Ces deux proches collaborateurs du chef de l’Etat sont restés cohérents.
Soyons logiques et cohérents. Entre le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi et Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur et secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, il n’y a eu aucune déclaration contradictoire sur les antennes de Radio France Internationale (RFI), à mon sens. Quand le ministre de la Communication dit que le président Paul Biya sera candidat ou pas, c’est à dire « fifty-fifty », il reste dans la même logique que le chef de l’État lui-même qui avait dit lors d’une conférence de presse en présence du président français Emmanuel Macron à Yaoundé, qu’il verra le moment venu s’il ira se reposer au village ou s’il sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Là, on est encore dans le 50-50 dont a parlé le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi.
De l’autre côté, on a le ministre Jacques Fame Ndongo qui s’exprimait sur les mêmes antennes en tant que patron de la communication du parti au pouvoir et dans les textes de sa formation politique, il est bien mentionné que le président national est le candidat statutaire. Est-ce que Jacques Fame Ndongo pouvait dire autre chose que ce qui est gravé dans les textes de son parti? Non, il ne pouvait rappeler que ce que nous savons déjà. Il est dans le 100%. Ce qui est normal selon les textes du parti.
D’un côté, vous avez un patron de la communication politique qui respecte les textes de son parti et de l’autre côté vous avez le porte-parole du gouvernement qui reste prudent en se basant sur les déclarations de son chef. Si René Emmanuel Sadi était à la place de Jacques Fame Ndongo, il aurait tenu les mêmes propos et vice-versa. C’est clair. On ne peut donc pas parler de cacophonie.
De toutes les façons, je ne vois aucune cacophonie dans ces deux sorties. L’un est resté dans la logique du Président de la République et l’autre est resté fidèle aux textes du parti qui porte Paul Biya.
Ce n’est même pas un débat vu que les textes du Rdpc n’ont pas changé entre temps.
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