Le Mpodol est mort, vive le Mpodol ! Le nationaliste Ruben Um Nyobè est lâchement assassiné le 13 septembre 1958 à Boumyebel par les forces coloniales françaises alors qu’il ne revendiquait que l’indépendance du peuple camerounais. Un acte légitime pour tout citoyen qui aspire au développement. Ce samedi 13 septembre 2025, cela fait exactement 67 ans qu’il nous a quittés.
A un mois de l’élection présidentielle, les candidats Joshua Osih du Social democratic front (SDF), Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) et Hiram Samuel Iyodi, investi par le Front des démocrates camerounais (FDC) sont allés se recueillir sur la tombe du légendaire leader de l’Union des populations du Cameroun (UPC) à Eseka, dans la région du Centre. Arborant des tenues traditionnelles, ces trois candidats ont rendu hommage au pionnier de l’indépendance du peuple camerounais.
« Son courage, sa vision et son sacrifice continuent d’inspirer tous les Camerounais. Honorer son héritage, c’est défendre la démocratie, l’unité et la justice », a réagi le président national du SDF.

Joshua Osih
Pour Serge Espoir Matomba, Ruben Um Nyobè est incontestablement « notre héros national, figure de la liberté et de la dignité du peuple camerounais ». Initiateur de la plateforme Mpodol qui regroupe plusieurs leaders politiques et associatifs opposés à la politique coloniale française au Cameroun et en Afrique, le Premier secrétaire du PURS rappelle que le combat de Um Nyobè « n’était pas seulement pour son temps, mais pour les générations futures. Il a défendu l’idée que notre peuple doit écrire lui-même son histoire, décider de son destin et protéger son identité ». Reconnaître son œuvre, « c’est rappeler que l’indépendance ne se réduit pas à un mot, mais qu’elle exige des actes de souveraineté, de justice et de courage. C’est aussi rester fidèle à cette conviction profonde : aucun peuple ne peut prospérer s’il oublie ses héros et l’héritage de leurs sacrifices », conclut Serge Espoir Matomba, qui a saisi l’occasion pour renouveler l’engagement qu’il a toujours porté : « défendre notre histoire, honorer nos martyrs, et bâtir un Cameroun libre, uni et souverain ».

Serge Espoir Matomba et son équipe
Hiram Samuel Iyodi du FDC est le dernier (au moment où nous mettons sous presse) des candidats à l’élection présidentielle à se recueillir sur la tombe du martyr. Le jeune leader a tenu à témoigner la grandeur de l’homme : « Symbole de courage, d’amour et d’héroïsme, tu as porté la parole des tiens, tu as porté leurs douleurs et leurs espoirs. Ah, Mpodol ! Merci pour ton sacrifice. Nous travaillerons pour qu’il ne soit jamais vain et que les générations futures sachent que l’indomptabilité des Camerounais ne s’est pas révélée dans les stades, mais bien dans le sang et la dignité de ceux qui ont refusé de plier ».

Hiram Samuel Iyodi
Par un décret signé le 16 décembre 1991, le président de la République, Paul Biya a réhabilité certaines figures de l’histoire du Cameroun notamment Ruben Um Nyobè, Félix Roland Moumié, Ernest Ouandié et Ahmadou Ahidjo. Les trois premiers, tous militants de l’UPC et compagnons de lutte, sont morts pour l’honneur de la patrie.
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