By Sous la houlette de son président exécutif national, Arafat Ekounga Wenang V, l’Association des journalistes sportifs du Cameroun a tenu sa première session de formation le 6 avril 2025 à l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala. Pour un coup d’essai, c’était un coup de maître.
Le sport est un domaine de nature conflictuel, dans la mesure où il oppose plusieurs adversaires, peu importe la discipline. Les informations y relatives doivent être traitées avec rigueur par des journalistes pour ne pas s’attirer les foudres d’un camp. Pour ne pas être considéré comme un belligérant dans les conflits sportifs, l’éthique et la déontologie journalistique doivent prévaloir. Consciente des nombreux dérapages observés ces dernières années dans le traitement des informations dans presque toutes les disciplines sportives par des journalistes locaux, l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (AJSC) veut mettre fin à la saignée. Son président exécutif national, Arafat Ekounga Wenang V en a d’ailleurs fait son cheval de bataille depuis son élection par acclamations le 20 juillet 2024 à Yaoundé. Le correspondant de Canal+ au Cameroun veut cheminer avec des membres bien formés, respectueux des canaux du métier.
C’est dans cette veine que le bureau qu’il dirige a tenu sa première édition de l’AJSC Academia dimanche 6 avril 2025 à l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala. Un module a meublé cet atelier organisé à l’occasion de la journée internationale du sport : « Éthique et déontologie du journalisme sportif ». Il était animé par Charles Ngah Nforgang, enseignant de journalisme et Linus Pascal Fouda, journaliste principal hors échelle et ancien Team Press Officer des Lions Indomptables. Ces deux formateurs « ont fourni aux professionnels de la presse sportive camerounaise venus de tout le triangle national, quelques clés pour améliorer leurs acquis en investigation, dans le traitement, l’écriture et la production de l’information », a rapporté l’AJSC sur sa page Facebook.
L’AJSC rêve grand
« Le meilleur commence tout de suite », a déclaré le président de l’AJSC à l’ouverture de la session de formation. Pour la seule année 2025, le bureau exécutif national de l’association dévoile un agenda chargé. Après l’ouverture de son bail de 4 ans par cette session de formation sur l’éthique et la déontologie, la seconde formation aura lieu lors de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai. Les 2 et 3 juillet, une autre formation se tiendra entre Yaoundé et Douala, « où nous aurons des experts qui viendront d’Europe. Ils formeront les participants sur le commentaire des matches », projette Arafat Ekounga Wenang V, qui encourage ses membres à se considérer comme des leaders : « C’est un journaliste sportif qui a créé la Coupe du monde ; c’est un journaliste sportif qui a créé le Ballon d’or et plusieurs autres évènements importants dans le monde. Nous devons travailler comme il se doit pour être les garants de la profession ».
Après les formations, place aux récompenses. « Le 5 juillet, nous aurons des trophées AJSC Awards à Canal Olympia, où on va récompenser les meilleurs journalistes sportifs du Cameroun et même ceux qui sont dans la diaspora. On va aussi récompenser les meilleurs sportifs camerounais. En octobre, nous aurons une autre formation destinée aux photographes. En novembre, nous aurons le tournoi inter-médias qui va se dérouler à Limbe », ajoute le président de l’AJSC.
Une assurance santé collective mutuelle en 2026, un partenariat avec la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) pour que chaque journaliste membre de l’AJSC puisse cotiser pour sa retraite et l’ouverture d’ici 3 ans, d’une « maison de la presse sportive du Cameroun » sont les objectifs de l’exécutif actuel de l’association. « On y croit. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc,…ont déjà ces outils », ambitionne Arafat Ekounga Wenang V. L’autre point évoqué par le président est la participation collective de l’AJSC à la CAN Maroc 2025/2026. « Nous n’allons plus aller dans aucune compétition au monde en rangs dispersés. On va aller tous ensemble…», conclut-il.
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