Pionnière de la FIV (Fécondation in vitro) en Afrique centrale et véritable icône de la médecine moderne, la fondatrice de la clinique Odyssée a dédicacé son livre autobiographique de 170 pages mercredi 9 avril 2025 à Douala.
La salle de conférences de la clinique Odyssée à Bonapriso, à Douala, grouille de monde ce mercredi 9 avril. En ce jour spécial pour la vie de la formation sanitaire trentenaire, sa fondatrice, Dr Ernestine Gwet Bell, dédicace son premier ouvrage intitulé « Le parcours inspirant d’une pionnière de la fécondation in vitro en Afrique centrale ». Un livre autobiographique de 170 pages qu’elle laisse à la postérité. Cette contribution littéraire et en même temps scientifique préfacée par le professeur René Frydman, considéré comme le père médical du premier bébé né par FIV en France, est un condensé des passions de l’auteure « en termes simples sur l’Assistance médicale à la procréation et l’autisme entre autres termes », peut-on lire à la quatrième de couverture.
Considérée comme une légende vivante dans son domaine de prédilection, Dr Ernestine Gwet Bell a facilité la naissance par in vitro de 1400 bébés dans le monde à partir de sa clinique à Douala. « Ces enfants sont normaux, ils sont comme tout le monde. Dans le livre, vous verrez certains enfants, comment ils sont beaux ! On en a même qui ont déjà des enfants », se félicite la spécialiste camerounaise de la FIV. Les patientes de la clinique Odyssée viennent des quatre coins du monde. Une fierté camerounaise qui bénéficie d’une oreille attentive des autorités administratives. La présence du gouverneur de la région du Littoral à la cérémonie de dédicace de son ouvrage le témoigne à suffisance. Pour Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, « Dr Gwet Bell est un exemple à suivre. Je ne vais pas m’étendre sur ce parcours atypique d’une étudiante qui n’avait pas toutes les chances de devenir médecin, mais qui s’est battue pour atteindre son objectif…».
« Tommy »
Si la Camerounaise, née d’un père pasteur auparavant prêtre et d’une mère infirmière sage-femme, est aujourd’hui considérée comme une icône de la FIV en Afrique, c’est aussi parce qu’elle est bien entourée depuis la naissance de « Tommy », le tout premier bébé in vitro ayant vu le jour le 14 avril 1998 à Douala. Embryologiste en service à la clinique Odyssée depuis belle lurette, Dr Nicole Akoung se souvient encore de leur premier échange sur le sujet : « Nous avons commencé ensemble. Dr Gwet Bell est venue vers moi il y a 29 ans. J’étais déjà pharmacienne biologiste. Je gérais le laboratoire de la pharmacie du rail. Elle m’a demandé si je voulais travailler dans la fécondation in vitro. Je n’y croyais pas. A l’époque, c’était un rêve. J’ai dit oui et très vite les choses se sont enchaînées. Le premier bébé in vitro est né à Douala, on l’avait appelé à l’époque Tommy par souci de confidentialité».
Dans ce sillage de témoignages, le président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc), Dr Rodolphe Fonkoua ne cache pas sa satisfaction en s’adressant à l’auteure : « Nul doute que cet œuvre autobiographique reflétera à souhait la grande splendeur de ta personnalité. D’une personnalité empreinte d’un charme discret…de rigueur et de sincérité établie. Toute la communauté médicale nationale est fière de toi pour cette contribution fort appréciée. »
27 ans après la naissance du premier bébé in vitro par ses soins, Dr Ernestine Gwet Bell a atteint la maturité nécessaire pour partager ses prouesses scientifiques avec les générations présentes et futures à travers ce bouquin qui coûte 10 000 FCFA.
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